Dans des appels téléphoniques séparés, les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont informé le président russe Vladimir Poutine des résultats de leur dernière réunion à Bruxelles le 22 mai.
Selon le Kremlin, M. Poutine et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont entretenus mardi 31 mai « à l’initiative de la partie azerbaïdjanaise. » Le dirigeant russe a téléphoné au Premier ministre Nikol Pachinian mercredi.
Selon le Kremlin, les deux hommes ont présenté à Poutine les détails de leur réunion trilatérale à Bruxelles avec le président du Conseil européen Charles Michel. Il s’agissait du deuxième sommet arméno-azerbaïdjanais organisé par Michel en moins de deux mois.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, s’est entretenu avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais le lendemain du sommet du 22 mai. Le ministère russe des Affaires étrangères a ensuite de nouveau critiqué les efforts de médiation de l’Union européenne.
La porte-parole du ministère, Maria Zakharova, a accusé l’UE de tenter de « s’immiscer » dans la mise en œuvre des accords arméno-azerbaïdjanais négociés précédemment par Moscou.
Ces accords prévoient la démarcation de la frontière arméno-azerbaïdjanaise et l’ouverture de liaisons de transport entre les deux États du Caucase du Sud. Poutine a discuté de leur mise en œuvre avec Aliev et Pachinian.
Selon un communiqué du gouvernement arménien, M. Poutine a salué la première session d’une commission arméno-azerbaïdjanaise sur la démarcation qui s’est tenue le 24 mai à la frontière. Il a réaffirmé que la prochaine session de la commission se tiendrait à Moscou, sans toutefois donner de date.
Le communiqué indique que M. Poutine et M. Pachinian sont convenus de la nécessité d’intensifier les activités d’un groupe de travail russe-arménien-azerbaïdjanais distinct chargé des modalités pratiques des liaisons de transport. Ils ont également discuté de la possibilité de relancer les travaux du groupe de Minsk de l’OSCE sur le Haut-Karabakh, dirigé conjointement par les États-Unis, la Russie et la France.
Moscou affirme que Washington et Paris ont cessé de coopérer avec elle dans le cadre du groupe de Minsk après l’invasion russe de l’Ukraine. Les responsables américains et français ne l’ont pas démenti.
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