Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, aurait exclu vendredi 27 mai toute négociation avec l’Arménie sur le statut du Haut-Karabakh.
M. Aliev a également déclaré que la démarcation prévue de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan confirmera la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Karabakh.
En mars de cette année, l’Azerbaïdjan a présenté à l’Arménie cinq éléments qu’il souhaite voir figurer au cœur d’un traité de paix entre les deux nations. Ces éléments comprennent la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale de l’autre. Erevan a déclaré qu’ils devraient être complétés par d’autres questions relatives au futur statut du Karabakh et à la sécurité de sa population.
Bakou a effectivement rejeté les contre-propositions arméniennes avant la dernière réunion d’Aliev avec le Premier ministre Nikol Pachinian, qui s’est tenue à Bruxelles dimanche. M. Pachinian a indiqué mercredi que les deux parties continuent d’être en désaccord sur l’ordre du jour des pourparlers sur le traité de paix.
« L’Azerbaïdjan pense que le conflit du Haut-Karabakh est résolu, tandis que l’Arménie pense qu’il ne l’est pas », a-t-il déclaré au parlement arménien.
L’agence de presse russe RIA Novosti a cité Aliev disant qu' »il ne peut y avoir de discussion sur le statut du Haut-Karabakh. »
« C’est un territoire azerbaïdjanais et le monde entier le reconnaît », a-t-il déclaré. « C’est pourquoi la première session de la commission sur la délimitation de la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie est très importante. »
Aliev a affirmé que le processus de démarcation mettait « automatiquement et officiellement fin aux revendications territoriales formulées contre l’Azerbaïdjan par les forces revanchardes et fascistes d’Arménie. »
Certains dirigeants de l’opposition arménienne ont également déclaré qu’en délimitant la frontière, Erevan reconnaîtrait le Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. Pachinian et ses alliés politiques nient cette affirmation, affirmant que le statut final du Karabakh est une question distincte.
Les délégations gouvernementales arméniennes et azerbaïdjanaises, dirigées par les vice-premiers ministres des deux États, ont tenu mardi la première série de discussions sur la démarcation. Le vice-premier ministre arménien Mher Grigorian a déclaré vendredi qu’ils n’avaient discuté « que des questions d’organisation de la poursuite du travail commun ».
« En ce sens, je considère la réunion comme totalement constructive », a déclaré M. Grigorian à l’agence de presse TASS.
Il a ajouté que les deux parties doivent encore se mettre d’accord sur la date de leur prochaine rencontre qui se tiendra à Moscou.
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