Aliev menace à nouveau l’Arménie

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Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a de nouveau menacé d’ouvrir de force un « corridor » terrestre qui relierait l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan via la province arménienne de Syunik, dans le sud-est du pays.

M. Aliyev a rappelé la guerre du Haut-Karabakh de l’année dernière lorsqu’il a commenté la liaison de transport souhaitée par Bakou lors d’une visite dans une région du nord de l’Azerbaïdjan lundi 6 décembre.

« L’Arménie et le monde entier ont vu [pendant la guerre] que personne ne pouvait nous arrêter… J’exigeais qu’ils nous présentent une date pour la libération de nos terres avant que nous arrêtions [les hostilités] Je dis la même chose maintenant : dites-nous quand le corridor de Zangezur sera ouvert et il n’y aura pas de problèmes », a-t-il déclaré dans des propos rendus publics mardi 7 décembre au matin.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a condamné ces propos, les considérant comme une menace pour l’intégrité territoriale de l’Arménie. Il a déclaré qu’ils allaient également à l’encontre des accords conclus par M. Aliyev et le Premier ministre Nikol Pachinian lors de leurs entretiens avec le président russe Vladimir Poutine à Sochi le 26 novembre.

S’exprimant juste après ces entretiens, les trois dirigeants ont fait état de progrès majeurs vers l’ouverture des liaisons de transport entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan envisagée par le cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin à la guerre de six semaines en novembre 2020.

M. Poutine a déclaré qu’un groupe de travail russo-arménien-azerbaïdjanais chargé de cette question annoncerait dans les prochains jours « les décisions dont nous avons convenu aujourd’hui. »

Le groupe codirigé par les vice-premiers ministres des trois États n’a annoncé aucun accord après avoir tenu une réunion à Moscou le 1er décembre. Un haut fonctionnaire arménien a confirmé que le groupe n’avait pas réussi à régler les derniers détails de l’accord. Il a déclaré que la partie azerbaïdjanaise « ne fait pas preuve du type de volonté politique nécessaire pour faire avancer les accords conclus à Sotchi. »

Lundi, M. Aliyev a déclaré qu’Erevan devait mettre fin à sa position « insincère » dans les pourparlers avant qu’il ne soit « trop tard » pour le faire.

L’accord de trêve engage l’Arménie à ouvrir des liaisons ferroviaires et routières entre le Nakhitchevan et le reste de l’Azerbaïdjan. L’Arménie devrait pouvoir, pour sa part, utiliser le territoire azerbaïdjanais comme voie de transit pour les cargaisons à destination de la Russie et de l’Iran.

M. Aliyev a déclaré à plusieurs reprises que l’accord prévoyait un « corridor » spécial, ce que le gouvernement arménien a démenti. Le vice-premier ministre Grigorian a insisté la semaine dernière sur le fait que les trois dirigeants ont discuté à Sotchi de liaisons de transport conventionnelles, plutôt que de « routes extraterritoriales », comme l’a laissé entendre M. Aliyev.

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Author: capucine

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