Altercation entre manifestants et policiers

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L’altercation entre manifestants et policiers, le 23 octobre dernier, et l’arrestation pendant quelques heures des rédacteurs
en chef des journaux Haykakan Jamanak et IV pouvoir, Nikol Pachinian et Choger Matévossian, mais aussi de sept
autres partisans du premier Président Ter-Petrossian constituent le principal sujet d’actualité.

Ararat Mahtessian, adjoint au chef de la Police a qualifié, depuis la tribune de l’AN, de hooliganisme les incidents de la
veille et indiqué que les opposants avaient été interpellés après avoir provoqué une bagarre avec la police qui a fait quatre
blessés parmi les policiers. Les manifestants, parmi lesquels il y avait des « ivrognes », affirme-t-il, ont violé l’ordre
public et paralysé la circulation au centre ville. Ils ont distribué des liasses de prospectus dans les transports en commun
ce qui a provoqué, selon lui, l’indignation des gens. Un autre responsable de la Police, Nersès Nazarian, a déclaré que
cette action n’avait qu’un seul but : provoquer la police. Il a également confirmé que la police avait entamé une procédure
pour « hooliganisme ».

Le rédacteur en chef de Haykakan Jamanak a toutefois présenté un exposé différent des événements indiquant que lui-
même, à la tête d’un groupe de cinquante personnes, avait organisé une marche pacifique au centre ville afin d’annoncer
la participation de Ter-Petrossian à la manifestation de l’opposition du 26 octobre. La rixe a éclaté après qu’un colonel de
la police lui a demandé de lui donner le mégaphone et de se disperser. Nikol Pachinian relève que leur action n’était
aucunement en infraction avec la loi puisque celle-ci autorise les groupes constitués de cent personnes maximum à
manifester sans prévenir la municipalité ou d’autres instances concernées. Nikol Pachinian affirme qu’il possédait
l’enregistrement de l’incident et qu’il pouvait prouver que les responsables policiers mentaient. Il relève aussi que lui et
ses huit confrères arrêtés ont été remis en liberté uniquement suite à l’intervention de Lévon Ter-Petrossian qui a passé
quatre heures à négocier leur mise en liberté.

Alors que la Police et les organisateurs de la marche se renvoient la balle, l’ensemble des fractions parlementaires a
condamné cet incident, selon Azg et 168 Jam, considéré comme une atteinte à la liberté d’expression. Le parti
Républicain lui-aussi a implicitement désapprouvé, par la voix du vice-PM, Hovik Abrahamian, l’action des policiers qui
« n’entrerait pas dans les intérêts du parti Républicain ». Le quotidien Azg se rejoint aux condamnations et écrit que les
méthodes de la Police ne se dissocient nullement de celles qu’exerçait la Police soviétique. A quoi servent les réformes
[dans le domaine policier] si elles ne sont pas appliquées, se demande Azg qui ajoute que par leurs actions provocatrices
les policiers ont plutôt rendu un mauvais service aux autorités et ont indirectement fait la publicité de Levon Ter-
Petrossian. L’éditorial Aravot partage cette analyse et estime que le style des autorités actuelles rappelle celui du
« Bureau politique » du temps de Brejnev.
168 Jam ajoute que cet incident n’a été objectivement couvert que par la chaîne Yerkir Media du parti Dachnak, les autres
chaînes ayant gardé le silence ou commenté cet incident de manière subjective.

Ambassade de France en Arménie

Service de presse

raffi
Author: raffi

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