bush n´est pas rancunier envers la turquie. malgré le refus opposé par ankara à un déploiement des forces militaires us à partir de son territoire, le budget américain de guerre en irak prévoit toujours une aide financière importante à la turquie. celle-ci prendrait la forme de prêts directs de 8,5 milliards de dollars.
george bush propose également un milliard de dollars de subventions, afin de couvrir les coûts relatifs à ces prêts.
"une portion de ces subventions peut être utilisée par la turquie pour payer les frais correspondants à la couverture budgétaire de prêts directs ou de garanties de prêts d´un montant maximal de 8,5 milliards de dollars, afin d´aider la turquie à mener à bien des réformes économiques et financières exhaustives, et à répondre, dans sa balance des paiements, aux besoins susceptibles de résulter des hostilités en irak", lit-on selon l´agence reuter dans un document publié par la maison-blanche. par ailleurs, richard boucher, porte-parole du département d´etat américain, a annoncé mardi que la maison-blanche tentait d´obtenir du congrès une aide d´un milliard de dollars à destination de la turquie, qui a autorisé l´aviation américaine à emprunter son espace aérien pour bombarder l´irak.
les nouveaux montants avancés par la maison blanche sont toutefois très inférieurs au projet initialement envisagé par les etats-unis (30 milliards de dollars d´aide directe et 24 milliards de dollars de prêts). reste à savoir pourquoi ankara s´est privé de cette manne ? peut ?être la turquie estiment-elle plus rentable de garder les mains libres pour pénétrer en irak et s´emparer des réserves de pétrole du nord ? ce qu´il lui permettrait d´une part d´étouffer dans l??uf les velléités kurdes d´indépendance et de devenir en même temps une puissance pétrolière. dans un entretien exclusif accordé à l´associated press le ministre turc des affaires étrangères abdullah gül a déclaré mardi qu´ankara prévoyait d´envoyer des troupes jusqu´à 20 kilomètres dans le nord de l´irak pour empêcher un afflux de réfugiés, mais uniquement en cas de crise. il a toutefois ajouté que la turquie déciderait seule d´envoyer ou non des troupes dans la région.
de son côté, le parti démocratique du kurdistan (pdk) a annoncé que les kurdes irakiens résisteraient à toute intervention militaire turque dans le nord de l´irak. "notre position a toujours été très claire", a déclaré nijir van barzani, un responsable de cette organisation.
