Ankara dénonce une « attaque qui dépasse les bornes » de la part de Macron

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Istanbul, 1 oct 2019 (AFP) – Ankara a dénoncé mardi « une attaque qui
dépasse les bornes » de la part du président français Emmanuel Macron, qui a
critiqué le « recul » de l’Etat de droit en Turquie et évoqué la façon dont elle
utilisait les migrants pour « faire pression » sur l’UE.
« L’attaque de Macron contre la Turquie dépasse les bornes », a déclaré le
chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu à l’agence de presse officielle
Anadolu.
« Je le compare à un coq qui chante alors que ses pieds sont enfouis dans la
boue », a-t-il ajouté.
M. Macron a déclaré mercredi devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg
que, trente ans après la chute du Mur de Berlin, des droits fondamentaux
étaient remis en cause dans certains pays.
Il a alors cité la Turquie, « où l’Etat de droit recule, où les procédures
judiciaires ouvertes contre les défenseurs des droits de l’Homme, des
journalistes, des universitaires doivent faire l’objet de toute notre
vigilance ».
M. Cavusoglu a également dénoncé les déclarations de M. Macron sur la
question migratoire.
« Combien de réfugiés Macron a-t-il laissé entrer dans son pays? », a réagi
le chef de la diplomatie turque, fustigeant également le président français
pour son accueil à Paris de miliciens kurdes des « Forces démocratiques
syriennes » (FDS), qualifiés de « terroristes » par Ankara.
La Turquie accueille plus de quatre millions de réfugiés, dont une grande
majorité de Syriens, et le président Recep Tayyip Erdogan a menacé début
septembre d’en laisser affluer une nouvelle vague vers l’UE s’il n’obtenait
pas davantage d’aide internationale. Ankara souhaite la création en Syrie
d’une « zone de sécurité » où ils pourraient retourner.
A Strasbourg, à une députée grecque qui faisait état d’une « nouvelle très
grande crise » avec l’arrivée de 20.000 migrants durant les trois mois d’été,
M. Macron a répondu être « pleinement conscient de ce que la Grèce vit
aujourd’hui ».
« Vous avez parfaitement raison de dire que ceci est un moyen de pression de
la Turquie », lui a répondu le président français, ajoutant ne pas penser que
« la bonne réponse soit de céder à la pression » et appelant à une coopération
avec Ankara.
Mais, « en aucun cas, notre agenda en Syrie ne doit être dicté par cette
pression turque », a-t-il déclaré.

La rédaction
Author: La rédaction

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