La déclaration trilatérale du 9 novembre visant à établir un cessez-le-feu et à déployer des soldats de la paix russes en Artsakh n’indique aucun accord sur le statut de l’Artsakh, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Anna Naghdalyan répondant à une interview de l’agence de presse Interfax.
Question – Le ministère azéri des Affaires étrangères a publié un communiqué indiquant que la visite du ministre arménien des Affaires étrangères en Artsakh constituait une violation des engagements pris dans la déclaration du 9 novembre. Quelles sont les obligations ?
Anna Naghdalyan – Ces allégations sont sans fondement. La déclaration du 9 novembre n’impose aucune restriction aux relations entre l’Arménie et l’Artsakh à différents niveaux. La déclaration trilatérale du 9 novembre visant à établir un cessez-le-feu et à déployer des soldats de la paix russes en Artsakh n’indique aucun accord sur le statut de l’Artsakh. Et de ce point de vue, toutes les affirmations selon lesquelles des changements ont eu lieu dans le statut de l’Artsakh ne correspondent pas à la réalité. Le statut de l’Artsakh devrait être déterminé à la suite d’un processus de paix, basé sur les principes proposés par les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, le droit des peuples à l’autodétermination.
Question – Comment la partie arménienne évalue-t-elle la mise en œuvre de la déclaration trilatérale du 9 novembre par l’Azerbaïdjan ?
Anna Naghdalyan – À la suite de la déclaration du 9 novembre, les opérations militaires à grande échelle ont été arrêtées, des soldats de la paix russes ont été déployés en Artsakh. Dans le même temps, la partie azerbaïdjanaise a violé et continue de violer un certain nombre de dispositions essentielles de la déclaration trilatérale.
Ainsi, selon le premier point de la déclaration trilatérale, les parties doivent cesser leurs positions dès le 10 novembre et mettre fin aux hostilités. Pendant ce temps, plus d’un mois après l’établissement du cessez-le-feu, la partie azerbaïdjanaise a mené des opérations militaires en direction des colonies de Hin Tagher-Khtsaberd dans la région de la Hadrout en Artsakh, causant des pertes humaines et capturant des militaires arméniens sur place. Le ministère des Affaires étrangères de la RA a évoqué cette violation flagrante de la déclaration dans sa déclaration du 13 décembre.
À ce jour, la partie azerbaïdjanaise n’a pas pleinement respecté l’article 8 de la déclaration tripartite, selon lequel les prisonniers de guerre, les otages et les autres détenus devraient être échangés. En conséquence, les prisonniers de guerre arméniens et les otages ne sont pas libérés. De plus, la partie azerbaïdjanaise poursuit les prisonniers de guerre arméniens, les présentant comme des terroristes au plus haut niveau, essayant d’empêcher la pleine application de la déclaration trilatérale du 9 novembre.
La cessation des violations de la déclaration du 9 novembre de l’Azerbaïdjan est nécessaire à la pleine application de la déclaration trilatérale.
ARMENPRESS.