Après les caricatures danoises, les caricatures iraniennes enflamment les foules. La police iranienne a dû utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants dans le nord-ouest du pays pour dénoncer un dessin jugé insultant, a rapporté une agence de presse locale.
Le 12 mai, un organe officiel du gouvernement a publié une caricature présentant un cafard parlant azéri, langue d’un important groupe ethnique iranien surtout concentré dans le nord-ouest du pays.
Mardi, la radio d’Etat a annoncé que le gouvernement avait décidé la fermeture de ce journal en raison de ce dessin. Il s’agit du premier quotidien fermé sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad.
Lundi soir, des manifestants sont descendus dans les rues de Tabriz, capitale de la province Azerbaïdjan, pour dénoncer cette insulte à leur culture. L’agence ILNA ne rapporte aucun blessé, mais de nombreux dégâts aux bureaux du gouverneur local.
Le ministre iranien de la Culture, Saffar Harrandi, a présenté ses excuses, assurant que la caricaturiste et l’éditeur seront punis.
Les Azéris représentent 26 % des 70 millions d’Iraniens.
