Le catholicos Aram Ier a demandé à la Turquie d’avoir « la force » de reconnaître le génocide arménien, dont il a parlé comme d’une « tentative d’annihilation programmée » des Arméniens de l’Empire ottoman. Dans un message adressé à la foule des fidèles massés dans l’église et la cour du catholicossat d’Antélias, Aram Ier a abordé le thème des « droits de l’homme » et celui de la reconnaissance par la Turquie moderne des crimes perpétrés par l’Empire ottoman, quelques années avant son effondrement.
Aram Ier a souligné que les droits de l’homme « sont les piliers des États développés », de sorte que là où ils sont absents, on est sûr de trouver « la domination multiforme du mal, dans ses différents manifestations et effets ».
« Les droits de l’homme ne viennent pas de l’homme, mais de Dieu, qui les a conférés à l’homme », a affirmé le catholicos, ajoutant que « le principe du respect et de l’application des droits de l’homme doit constituer une priorité pour toutes les religions et tous les peuples».
Par ailleurs, Aram Ier a affirmé : « La politique d’annihilation programmée pratiquée par les autorités ottomanes en 1915 est une vérité historique et la politique de négation pratiquée aujourd’hui par la Turquie et certains gouvernements ne parviendra pas à en occulter la réalité. »
« Nous demandons aujourd’hui à la Turquie de regarder en face cette phase de son histoire passée, d’avoir la force d’admettre les erreurs commises par les ancêtres, et d’admettre l’existence du génocide arménien », a dit le catholicos.
« Les faits et les vérités historiques sont imprescriptibles, a repris Aram Ier, et si la Turquie souhaite occuper une place en Europe et au sein de la communauté européenne, elle doit reconnaître le génocide arménien. »