La présence de militaires russes en Arménie est une affaire intérieure de la république, a déclaré jeudi devant les journalistes le ministre arménien des Affaires étrangères, Vardan Oskanian.
« Les questions liées à la sécurité de l’Arménie sont une affaire souveraine de notre pays qui ne concerne nullement l’Azerbaïdjan », a estimé le ministre donnant son avis sur le tapage déployé par des médias sur l’éventualité de la création d’une deuxième base militaire russe en Arménie.
Aucun pays ne peut présenter ses griefs à l’Arménie, a-t-il indiqué.
« Je ne voix pas la nécessité de confirmer ni d’infirmer cette information, c’est notre politique et nous sommes conséquents dans sa réalisation », a souligné le ministre arménien.
Antérieurement, l’ambassadeur de Russie à Bakou, Vassili Istratov, avait déclaré que la Russie n’avait pas l’intention d’aménager une deuxième base militaire en Arménie et que les informations à ce sujet ne correspondaient pas à la réalité.
En vertu d’accords intergouvernementaux, la 102e base militaire russe a été déployée en 1995 près de Gumri, avec des unités de l’ancienne région militaire de Transcaucasie. Cette base est intégrée dans le Système unifié de défense antiaérienne de la CEI.
En décembre 2005, après la signature, par Moscou et Erevan, de plusieurs accords, les projets d’extension de cette base ont été rendus publics. L’Arménie a cédé à la base des terrains et des installations. La base est subordonnée au Groupe de troupes russes en Transcaucasie de la Région militaire du Caucase du Nord. Elle est équipée d’un système de missiles antiaériens S-300 et de chasseurs MiG-29. Son personnel compte près de 5.000 hommes.
D’autre part, des militaires russes protègent un tronçon de la frontière arménienne, essentiellement, avec la Turquie avec laquelle l’Arménie n’a pas de relations diplomatiques. Ce groupement de la Direction de la protection des frontières du Service fédéral russe de sécurité compte approximativement 4.500 hommes.