Le gouvernement arménien a menacé de décréter l’état d’urgence si la situation continuait « à s’aggraver » dans le pays, où l’opposition manifeste depuis le 20 février, selon des déclarations faites samedi par le ministre arménien des Affaires étrangères Vardan Oskanian.
« Si la situation continue à s’aggraver, le président sera obligé, contre sa volonté, de décréter l’état d’urgence en Arménie pour y assurer la sécurité », a dit le ministre au cours d’une conférence de presse à la résidence du président Robert Kotcharian. A l’origine, c’était ce dernier qui devait s’exprimer.
« Le gouvernement ne peut pas tolérer cette situation plus longtemps », a-t-il ajouté, critiquant l’opposition qui se prépare, selon lui, à la « confrontation ».
Les dirigeants de l’opposition arménienne ont de leur côté appelé au calme les milliers de manifestants rassemblés samedi dans le centre d’Erevan, après une série d’incidents et l’assignation à résidence de leur candidat à la présidentielle du 19 février, Levon Ter-Petrossian.
« C’est une nouvelle étape. Le président ne veut pas utiliser la force. Maintenant, la balle est dans le camp de Levon Ter-Petrossian. C’est le seul candidat à n’avoir pas tendu la main au Premier ministre », Serge Sarkissian, vainqueur contesté par l’opposition de la présidentielle, a-t-il encore dit.