Arménie lumineuse se prononce pour le maintien de la législation électorale en vigueur jusqu’aux législatives anticipées

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Edmon Marukian, le leader d’Arménie lumineuse (LHK), deuxième parti d’opposition parlementaire qui, au terme de discussions engagées avec Nikol Pachinian et Gaguik Tsaroukian, l’autre formation d’opposition parlemantaire, a accepté le principe de législatives anticipées dont le premier ministre a fixé la date au 20 juin, s’est prononcé en faveur du maintien du code électoral en vigueur qui devrait présider selon lui à l’organisation du scrutin à venir. Il s’oppose en cela, aussi, avec l’alliance parlementaire majoritaire Im Kayl (Mon pas), qui a présenté un projet d’amendement réformant la législation électorale, ou Code électoral, en vertu duquel le système électoral mixte en vigueur, mêlant le mode de scrutin proportionnel par parti et le mode nominal pour élire les futurs membres du Parlement, laisserait la place à un mode de scrutin seulement proportionnel. Le débat n’a rien de nouveau certes, et s’invite presque à chaque grande élection, mais dans le contexte de crise profonde que connaît le pays, il prend une dimension particulière. Un certain nombre d’organisations clé du secteur public et de partis politiques ont appelé à de tels changements avant la tenue des législatives anticipées annoncées. E. Marukian, dont l’arrangement passé avec le pouvoir la semaine dernière prévoit que son parti, le LHK, comme le BHK, ne présenteront pas leurs propres candidats quand Nikol Pachinian démissionnera pour permettre la dissolution du Parlement et la convocation d’élections, ne semble pas prêt à transiger sur ce point, même s’il a déjà beaucoup cédé, tant sur le format des élections, qu’il souhait à l’origine voir organiser par un gouvernement intérimaire, que sur leur date, dont il avait fixé d’abord l’échéance à fin mai. Le Mouvement du salut national, quant à lui, s’en est tenu à ses exigences premières, et réclame toujours la formation d’un gouvernement par interim chargé, après la démission de Pachinian, d’organiser des élections anticipées mais à moins brève échéance. Constitué de 17 partis et groupes d’opposition, extraparlementaires à l’exception notable du BHK, ce Mouvement, qui bat le pavé depuis novembre pour réclamer le dépar du « traitre » et « défaitiste » Pachinian, tenu responsable de la défaite humiliante face à l’Azerbaïdjan dans la dernière guerre du Karabagh, souhaite que son leader Vazgen Manukian soit élu premier ministre par le Parlement en remplacement d’un Pachinian démissionnaire avant que le scrutin anticipé soit organisé, d’ici un an au moins. Il n’est donc pas étonnant que l’annonce d’un scrutin le 20 juin, présentée par le pouvoir comme un compromis censé appaiser les tensions politiques, loin de calmer la coalition d’opposition, l’a confortée dans la décision de poursuivre dans la rue le bras de fer contre le pouvoir. Pourtant, cette annonce a provoqué quelques fissures dans la façade unie du Mouvement dont, outre le BHK, une autre composante, le parti Hayrenik (Patrie) qui fut un homme lige de Pachinian avant d’être limogé et de fonder un parti qui lui est farouchement opposé, a fait savoir qu’il participerait aux élections telles qu’annoncées et organisées par le pouvoir en place. S’exprimant dans une video sur sa page Facebook lundi, E .Marukian a indiqué que l’annonce de la date de la tenue des élections avait à elle seule contribué à réduire considérablement les tensions politiques dans le pays. Mais il précisait que les règles du jeu ne devaient pas être changées avant la tenue du scrutin. “Adopter de nouvelles règles du jeu a pour effet de compromettre l’échéance annoncée pour l’élection, et de ce fait, d’aggraver la crise dans le pays”, soulignait le responsable de l’opposition, qui désignait le nouveau code électoral proposé par la majorité comme “brouillon”, en affirmant qu’organiser des élections suivant une législation électorale modifiée ne pourrait que jeter le doulte sur la légitimité du scrutin. Il ajoutait que son parti avait néanmoins l’intention de participer à ces élections anticipées à tout prix. Peu avant, la députée d’Im Kayl Nazeli Baghdasarian, qui plaidait en faveur d’un nouveau code électoral, avait admis l’importance d’un consensus au sein de toutes les formations parlementaires concernant son adoption.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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