Assassinat d’un ex-banquier à Chypre: la Turquie condamnée

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Strasbourg, 29 jan 2019 (AFP) – La Cour européenne des droits de l’homme
(CEDH) a condamné mardi la Turquie pour avoir refusé de collaborer avec Chypre
dans une enquête pour élucider l’assassinat d’un ancien banquier
chypriote-turc controversé, abattu avec sa femme et sa fille en 2005.
Dans cette affaire qui n’a jamais été jugée, la Turquie « n’a pas consenti
le niveau minimum d’efforts requis », épingle la Cour dans son arrêt de Grande
chambre, instance suprême de la juridiction basée à Strasbourg (est de la
France).
Ankara a notamment « ignoré » les demandes d’extradition des suspects
adressées à la République de Chypre et les lui a retournées sans réponse »,
poursuit la Cour, initialement saisie par la famille des victimes, qui conclut
à la violation de l’article 2 (droit à la vie/à une enquête) de la Convention
européenne des droits de l’homme.
L’affaire remonte à janvier 2005, lorsque les corps d’Elmaz Guzelyurtlu,
ancien banquier de la République turque de Chypre nord (RTCN, autoproclamée),
âgée de 52 ans, de son épouse Zerin, 50 ans, et de leur fille de 15 ans
avaient été découverts par la police chypriote au bord de l’autoroute entre
Larnaca et Nicosie, tués par balles.
Banquier controversé, M. Guzelyurtlu avait fui la RTCN pour la République
de Chypre, au sud de l’île, en 2000 après que la banque Everest qu’il
dirigeait eut fait faillite, y provoquant une crise financière majeure, la
ruine de nombreux clients et une grande agitation sociale.
Huit suspects avaient été interpellés en RTCN, avant d’être relâchés. La
République turque de Chypre du nord n’a par la suite jamais donné suite aux
demandes d’extraditions formulées par Nicosie et les auteurs présumés n’ont
jamais été jugés.
L’affaire avait posé à l’époque un casse-tête juridique, sur fond de
tensions politico-diplomatiques entre la République de Chypre, au sud, et la
partie du nord de Chypre, la RTCN, considérée internationalement comme occupée
par la Turquie et où sont stationnés quelque 35.000 soldats turcs.
Dans un premier arrêt consacré à l’affaire, la CEDH avait condamné à la
fois Chypre et la Turquie, jugeant que les deux pays avait insuffisamment
collaboré dans ce dossier.
Mardi, les juges ont cette fois estimé que la République de Chypre n’était
coupable d’aucune violation et avait, au contraire, « fait tout ce que l’on
pouvait raisonnablement attendre d’elle » pour obtenir la remise des suspects
par la Turquie.
De son côté, Ankara « n’a pas consenti le niveau minimum d’efforts requis »
dans ces circonstances, pointe la Cour.

La rédaction
Author: La rédaction

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