La ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis a plaidé samedi pour un renforcement de la coopération économique avec Ankara comme tremplin à une amélioration des relations politiques.
« Les relations économiques entre les deux pays sont dans un état florissant (…) » mais il y a encore « des problèmes qui empêchent leur développement », a indiqué Mme Bakoyanis à l’occasion du 10ème Forum économique gréco-turc qui se tient depuis vendredi à Athènes.
La ministre a rappelé que « le commerce entre les deux pays a quadruplé ces dix dernières années ».
Les échanges commerciaux se sont élevés à environ 1,6 milliards euros en 2005 et ils vont peut-être dépasser 1,9 milliards d’euros en 2006, a-t-elle souligné.
Mme Bakoyannis a indiqué qu’il fallait faire plus pour renforcer cette coopération: « développer les liaisons ferroviaires, aéroportuaires et maritimes avec le pays voisin » et diversifier les exportations grecques en Turquie.
« Les évolutions (commerciales) constituent une base principale pour l’amélioration des relations politiques », a souligné Mme Bakoyannis, réitérant qu’Athènes « souhaite une politique de rapprochement pour résoudre les différends bilatéraux » et « soutient la perspective européenne de la Turquie ».
La Grèce a appelé à plusieurs reprises ces derniers mois Ankara à remplir ses engagements européens et étendre à la République de Chypre son accord d’union douanière avec l’Union européenne (UE).
Le refus d’Ankara d’ouvrir ses aéroports et ports aux avions et navires chypriotes grecs risque de conduire à la suspension partielle des négociations d’adhésion avec la Turquie lors du sommet européen les 14 et 15 décembre.