La ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis a déclaré dimanche que l’Union européenne (UE) devrait envoyer un message plus « ferme » à la Turquie lors du sommet européen du 11 décembre.
« L’UE doit envoyer un message ferme à la Turquie lors du prochain sommet européen pour la convaincre d’appliquer le protocole dit d’Ankara et ouvrir ses ports aux navires chypriotes », a indiqué Mme Bakoyannis lors d’un entretien à Flash, une radio privée d’Athènes.
Après le refus de la Turquie d’appliquer à la République de Chypre ce protocole, qui étend l’union douanière avec l’UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004, la Commission européenne a recommandé mercredi de suspendre les discussions sur 8 des 35 chapitres thématiques jalonnant les négociations Turquie-UE.
« Athènes et Nicosie ont l’intention de demander le gel sur d’autres chapitres (thématiques) et l’imposition d’un calendrier pour convaincre la Turquie de se conformer à ses obligations », a prévenu Mme Bakoyannis s’alignant en partie avec la position du président chypriote Tassos Papadopoulos avec qui elle s’est entretenue vendredi à Nicosie.
Toutefois, la ministre a souligné que « les négociations Turquie-UE ne devaient pas s’arrêter » et a souhaité que les 25 aboutissent « à un compromis ».
Le Premier ministre grec Costas Caramanlis avait indiqué mercredi que la recommandation de la Commission était « une base pour poursuivre les négociations au sein de l’UE » et qu’Athènes continuait de soutenir la perspective européenne de la Turquie « à condition qu’elle remplisse ses engagements ».