Le but des dernières attaques azerbaïdjanaises contre les positions de l’Armée de défense d’Artsakh est de forcer l’Arménie à construire une route contournant Berdzor afin de la rendre. Le politologue Armen Vardanyan a exprimé une opinion similaire à ArmInfo.
« Et je ne m’attends absolument pas à ce qu’une telle politique de chantage militaire s’arrête après la construction de cette route. Les récentes provocations militaires de Bakou n’étaient qu’un avertissement et un ultimatum. Et elles continueront jusqu’à ce qu’elles trouvent soit une réponse symétrique, soit des accords diplomatiques ». d’une manière ou d’une autre, mais Aliyev n’a clairement pas l’intention de faire des concessions sur la question de Berdzor. La reddition de la ville n’est donc qu’une question de temps », a-t-il déclaré.
Pour faire cette prévision, le politologue s’appuie sur le fait de l’inaction du contingent russe de maintien de la paix en Artsakh, qui ne va absolument pas s’immiscer d’une manière ou d’une autre dans les hostilités sur le territoire sous son contrôle. Et après le retrait des dernières unités d’Arménie, l’Armée de défense d’Artsakh ne pourra évidemment pas résister à l’agression azerbaïdjanaise à grande échelle.
« L’inaction des Casques bleus s’explique simplement – leur objectif n’est pas du tout de protéger le peuple d’Artsakh au prix de leur propre vie. L’objectif de Moscou est le contrôle monopolistique du conflit arméno-azerbaïdjanais par le biais de sa propre armée. En d’autres termes, leur objectif n’est pas le maintien de la paix, mais la géopolitique. Et les résultats des affrontements dans le couloir en ce sens ne sont pas du tout nouveaux. Nous avons déjà rencontré une situation similaire à Khtsaberd et Parukh », a rappelé Vardanyan.
Selon le politologue, dans un tel contexte, la seule étape possible pour l’Arménie est de contenir les impulsions militantes de Bakou par des moyens militaires. Étant donné que la possibilité d’une réaction sérieuse à l’agression azerbaïdjanaise par la Fédération de Russie, au mieux, pourrait être en 2025, après la fin du mandat de déploiement de l’armée russe en Artsakh. Et ce n’est que si Bakou exige leur retrait immédiat. Commentant le deuxième « couloir » vecteur de pression azerbaïdjanaise sur l’Arménie, Vardanyan a noté que les tentatives de Bakou de percer un couloir extraterritorial à travers Syunik ont peu de chances de réussir. Selon lui, un tel scénario est une ligne rouge pour l’Arménie. Et toute tentative d’Aliyev de percer le corridor par la force se heurtera à l’opposition de l’Iran, de l’Occident et peut-être de la Russie », a résumé le politologue.
David Stepanyan
Author: Jean Eckian
Ancien journaliste reporter d’images, Jean Eckian devient Directeur Artistique des sociétés discographiques CBS et EMI Pathé-Marconi. Il a par ailleurs réalisé de nombreuses photos de pochettes de disques. Directeur de Production de films publicitaires (Europe 1, Citroën) et réalisateur de films institutionnels et de reportages (Les 90 ans du Fouquet’s, l’Intégration…), il écrit ensuite pour la presse de la Chanson et anime sur MFM les émissions "Les Histoires d’Amour de l’Histoire de France" et un éphéméride du siècle passé en chansons (Alors Raconte). Co-organisateur du disque "Pour toi Arménie" avec Charles Aznavour et Levon Sayan, Jean Eckian est aussi l’auteur du livre "Vous êtes nés le même jour que…" Il écrit aujourd‘hui pour la presse de la communauté arménienne de France et de l’étranger et a créé le Mémorial Mondial du Génocide des Arméniens sur internet.