Selon le quotidien « Le progrès de Lyon » en date du jeudi 23 mars 2006 à la fin du conseil d’arrondissement, l’initiative est venue de Pierre Hémon (Les Verts). « Des propos inqualifiables ont été tenus, contestant le génocide arménien. Ça, à Lyon, c’est inadmissible ! Qu’est ce qui a amené le Préfet du Rhône à accepter cette manifestation ! Les débordements étaient non seulement prévus, mais organisés ! ».
Pour Jean Der Mardirossian, autre élu, « si le Préfet n’était pas au courant, qu’il démissionne ! ». « Imaginez des gens défiler à Lyon au pas de l’oie remettant en cause les camps d’extermination ? ». « Sauf à s’être absenté du monde depuis des dizaines d’années, on pouvait se douter qu’il y aurait des débordements. Le Préfet a quelque relation dans les Renseignements Généraux, non ? ! On ne peut pas accepter qu’on soit en plein négationnisme ! », a relevé ensuite Pierre Hémon. Et les conseillers de proposer de demander des comptes à Gérard Collomb pour que ce dernier interroge le Préfet sur l’autorisation d’une telle manifestation.
Devant un tel consensus, Rémy Hanachowicz, le jeune adjoint aux Sports, a confié ne pas vouloir s’ériger en censeur « de la pensée conforme » et s’est dit « mal à l’aise dans ce débat qui fait l’unanimité ». « La position de la Ville est claire. Nous avons voté la création du mémorial commémorant le génocide arménien. S’il y a des extrémistes, laissez les dire ! Il ne faut pas entretenir une polémique avec des propos d’extrémistes qui ne sont pas ceux de la communauté turque ». Une analyse qui n’a pas lieu d’être pour Pierre Hémon : « Si vous ne voulez pas engager la polémique, ne l’engagez pas ! Il n’y a pas de débat à ouvrir ! ».
Écriture, réécriture. La motion tombe : « À la suite de la manifestation à Lyon du samedi 18 mars contestant la réalité du génocide arménien, les conseillers d’arrondissement présents expriment leur indignation ».
Rémy Hanachowicz n’a pas pris part au vote.