Écrit par Reporters Sans Frontières
21-09-2006
Lors de la troisième audience du procès de Sakit Zahidov, journaliste du quotidien d’opposition Azadlig, inculpé d’ “achat d’une grande quantité de drogue dans le but de la revendre” et détenu depuis le 23 juin 2006, les responsables des test médicaux pratiqués sur le journaliste, afin de déterminer s’il était sous l’emprise de stupéfiants, ont été appelés à témoigner le 19 septembre 2006.
Aucune présence de drogue n’a pu être mise en évidence. D’une part, les médecins appelés à la barre ont déclaré qu’ils n’avaient pratiqué aucun test de détection de stupéfiant sur le journaliste. D’autre part, un document, qui figure dans le dossier et présenterait les résultats d’un test urinaire réalisé le 5 juillet 2006, stipule qu’aucune trace de drogue n’a été décelée. Aucune preuve nouvelle permettant d’étayer l’accusation n’a donc pu être apportée.
Selon l’avocat de M. Zahidov le sang prélevé sur le journaliste, supposé révéler la trace de produits illicites éventuels, aurait en réalité servi à réaliser un test de dépistage du VIH.
Sakit Zahidov a toujours affirmé que les dix grammes d’héroïne retrouvés sur lui avaient été placés à son insu par la police et que seules ses activités de journaliste et de poète avaient motivé son arrestation.
La prochaine audience se tiendra le 26 septembre.