L’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) dénonce la « nouvelle vague de répression » qui s’abat, selon elle, contre la presse d’opposition en Azerbaïdjan, jeudi dans un communiqué.
RSF « dénonce avec la plus grande fermeté les récentes restrictions et répressions commises par les autorités envers les médias indépendants » et fustige les dénégations apportés mercredi à ce sujet par le gouvernement azéri.
L’ex-république soviétique d’Azerbaïdjan a démenti restreindre la liberté de la presse, estimant que les récents emprisonnements de journalistes étaient justifiés et que les critiques internationales croissantes à ce sujet étaient « subjectives ».
Selon RSF, la fermeture le 20 mai des bureaux de deux journaux d’opposition, l’un de langue russe « Realny Azerbaïdjan » et l’autre en azerbaïdjanais « Gundalik Azerbaijan », « est l’exemple le plus récent de cette répression ».
L’organisation rappelle que ces fermetures interviennent un mois après l’emprisonnement du fondateur des deux journaux, Eynulla Fatullayev, condamné le 20 avril à deux ans et demi de prison pour « diffamation » et « susceptible d’être reconnu coupable d’incitation au terrorisme ».
Le 20 mai également, deux journalistes qui travaillaient pour le quotidien « Mukhalifat » ont été condamnés à deux ans et demi de prison « pour avoir publié un article dénonçant la probable corruption de certains membres de la famille du président Ilham Aliev », selon RSF.