Bakou ne veut pas faire de concessions et l’Arménie n’a plus de place pour les concessions affirme un politologue arménien

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Deux hauts responsables américains se trouvent dans le Sud-Caucase. L’un à Erevan, l’autre à Bakou. Ils parlent de faire avancer le programme de paix. Les experts, cependant, estiment que le fossé autour de la paix devient de plus en plus perceptible. Selon leur formulation, Bakou ne veut pas faire de concessions, et l’Arménie n’a plus de place pour de nouvelles concessions.

La sous-secrétaire d’État américaine Erika Olson est en Arménie. Lors de la rencontre avec le Premier ministre Nikol Pachinian, la discussion clé a porté sur la formation d’un mécanisme de dialogue international entre Stepanakert et Bakou, la crise humanitaire créée en Artsakh à la suite du blocus illégal par l’Azerbaïdjan du corridor de Latchine, le règlement des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et les problèmes de déblocage des infrastructures de transport régionales.

Un autre haut responsable américain, le conseiller en chef du département d’Etat américain pour les négociations dans le Sud-Caucase, le coprésident américain du groupe de Minsk de l’OSCE, Louis Bono, était à Bakou. Lors de la rencontre avec le ministre azéri des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov, ce dernier a accusé l’Arménie de ne pas respecter les obligations du 9 novembre 2020, a souligné la poursuite de l’occupation des villages azéris par les Arméniens. Enfin, il s’est plaint que « l’Arménie entrave les efforts de l’Azerbaïdjan pour réintégrer les habitants arméniens ». Selon le politologue Robert Ghevondyan, c’est ainsi que Bakou montre son mécontentement à suite au refus de Stepanakert de l’offre de rencontre à Bakou formulée par l’Azerbaïdjan.

« La dernière proposition de Stepanakert d’organiser une réunion au quartier général des troupes russes de maintien de la paix stationnées à Ivanyan en Artsakh satisfait largement les approches de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Dans ces réunions, les casques bleus russes apparaissent comme des médiateurs, ce que l’Arménie représente comme la participation de la communauté internationale, et Bakou représente que les Russes n’étaient que présents et que ce n’est pas un format international. Afin de résoudre complètement le problème, Bakou propose à Stepanaket une réunion à Bakou, à laquelle Artsakh s’oppose, et c’est là que réside le mécontentement de Bayramov. »

Le but de fournir de fausses informations à la communauté internationale par Bakou est de rendre la situation encore plus tendue, et selon le politologue Robert Ghevondyan, les développements suggèrent que le fossé autour de la paix va s’approfondir.

« La réalité est différente. Il n’y a aucune raison réelle d’espérer la paix, nous devons simplement faire face aux défis à venir. Et ces défis seront et seront assez pointus, par exemple, le durcissement des provocations, les incidents frontaliers plus sanglants, l’utilisation de divers instruments de guerre hybride contre l’Arménie. L’Arménie devrait être prête pour cela. Bien sûr, nous nous préparons d’une manière ou d’une autre. »

Selon le politologue, l’Arménie devrait approfondir la coopération militaire avec divers pays, ce qui, à son avis, est partiellement réalisé. Et les visites et les discussions de diplomates et de responsables américains de haut rang à Erevan et à Bakou montrent que ce pays comprend qu’il existe des problèmes insolubles.

L’expert international Grigor Balasanyan estime qu’en réalité il n’y a pas de médiation américaine, il y a des intérêts américains qui ne laissent aucun espoir de solutions pro-arméniennes.
« Les États-Unis ont un problème, écarter rapidement la Russie de la région et traiter avec l’Iran. Ce qui se passera ensuite avec les Arméniens de l’Artsakh n’a aucune importance pour les États-Unis. »
Pour un spécialiste de l’international, il apparait étrange que Stepanakert ne dise pas son dernier mot dans la situation créée et n’entame pas indépendamment la coopération avec la Russie et l’Iran. Source Radiolur

Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora

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