Dans la suite de son parti pris pro-Bakou, l’AFP diffuse complaisamment une interview
Hikmet Hajiyev, conseiller diplomatique du président Ilham Aliyev qui réfute toute accusation de « nettoyage ethnique » dans le Nagorny Karabakh et assure aux habitants de l’enclave qu’ils sont libres de partir ou de rester.
Dix jours après sa victoire militaire, Bakou assure que son armée n’est « pas entrée » dans Stepanakert, la capitale de l’enclave séparatiste toujours inaccessible à la presse.
« Nous nous abstenons délibérément de mettre des drapeaux azerbaïdjanais, nous savons qu’il reste des civils et nous connaissons leurs craintes », a-t-il déclaré sans crainte d’être contredit.
Des forces de sécurité y sont déployées pour protéger certains sites, notamment religieux, selon Bakou.
Alors qu’Erevan parle d’une série « d’arrestations illégales » et que les résidents ont fui par peur des représailles, Bakou affirme avoir procédé à l’arrestation de « 5 à 6 responsables » qu’il accuse de « crimes de guerre » et n’avoir fait « aucun prisonnier ».
« Nous savons que les Arméniens et les médias internationaux disent que nous allons arrêter tous les militaires. S’ils rendent les armes, ils sont libres et ont le choix de partir en République d’Arménie », précise le conseiller du président, sans que l’AFP ne le relance en quoi que ce soit, si l’on en juge par la lecture de sa dépêche. Avec AFP Bakou, dépêche du 30 sept 2023 .
NDLR (c’est clair : L’Azerbaïdjan veut tellement de bien aux Arméniens du Haut-Karabakh qu’il leur a fait la guerre en 2020, en bombardant les populations civiles avec des bombes au phosphore blanc ou à sous-munition et en faisant la promotion des tortures de sa soldatesque sur Telegram .
Il leur veut tellement de bien qu’Aliev avait promis de les chasser comme des chiens.
Il leur veut tellement de bien, qu’il entend les gouverner contre leur volonté et exercer sa bienveillante domination sur leur destin.
Il leur veut tellement bien, que la Cour International de Justice, un an avant le blocus, avait condamné le 7 décembre 21 le « racisme d’Etat » du régime Aliev à leur endroit.
Il les aiment tant qu’il les a coupé du monde et affamé pendant neuf mois.
Il les adorent tellement qu’après avoir »bénéficié » de tels bienfaits, les Arméniens ont immédiatement quitté leurs foyers et se sont précipités hors de leur patrie ancestrale, dés qu’Aliev, jugeant la situation mûre pour qu’ils dégagent, a ouvert grand la porte de sortie.
Parce qu’en plus d’être des chiens, les Arméniens sont aussi des ingrats.)
