Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a demandé lundi 3 juillet 2006 à la présidence finlandaise de l’UE d’incarner pour les six mois à venir « l’Europe des résultats ».
« Nous voulons faire avancer l’Europe. Les six prochains mois sont l’occasion de montrer que lorsque nous parlons de +l’Europe des résultats+, nous sommes très sérieux », a lancé M. Barroso au cours d’une conférence de presse avec le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen, président en exercice de l’UE.
Le chef de la Commission a notamment estimé que des progrès tangibles pouvaient être réalisés d’ici décembre dans les affaires de justice et de sécurité avec le débat sur le remplacement du vote à l’unanimité par la majorité qualifiée, l’élargissement, les réformes institutionnelles, et enfin la compétitivité et l’innovation.
Ces deux thèmes figureront à l’ordre du jour d’un sommet informel des dirigeants européens le 20 octobre en Finlande.
« Désormais, le défi est de bâtir une véritable politique de l’innovation », a déclaré M. Barroso, citant « la levée des obstacles sur la propriété intellectuelle, l’accès au capital, la promotion des normes européennes pour normes mondiales, par exemple les normes environnementales ».
Le président de la Commission européenne a pr ailleurs mis en garde la Turquie contre les conséquences qu’aurait un blocage du dossier chypriote sur ses négociations d’adhésion avec l’UE.
« Globalement parlant, les négociations sont sur des rails », a-t-il dit.
Mais si la Turquie ne met pas en application le protocole d’union douanière en ouvrant ses ports au trafic chypriote, cela « aura naturellement de sérieuses répercussions », a-t-il ajouté.
L’UE réclame de la Turquie qu’elle ouvre ses ports et ses aéroports au trafic en provenance de Chypre dans le cadre d’un accord signé l’an dernier étendant son union douanière aux dix derniers entrants de l’Union, dont Chypre.