Benoît XVI rencontrera le patriarche arménien apostolique Mesrop II lors de son voyage en Turquie

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Le voyage de Benoît XVI en Turquie, initialement prévu du 28 au 30 novembre 2006, a été allongé d’un jour, le 1er décembre, pour lui permettre de rencontrer la communauté catholique et de se rendre à Sainte-Sophie selon les informations transmises par Mgr Louis Pelâtre, vicaire apostolique d’Istanbul.

« S’il n’avait pas allongé son voyage d’un jour, il n’aurait pas pu rencontrer les catholiques d’Istanbul », a constaté Mgr Pelâtre . Le programme initial était fait de telle façon qu’il ne restait plus rien pour la communauté catholique.

Mgr Pelâtre a précisé que le pape célébrerait une messe, le 1er décembre, dans la cathédrale du Saint-Esprit. La cathédrale catholique avait accueilli Paul VI en 1967 et Jean Paul II en 1979.

Après la messe, sur son chemin vers l’aéroport, le pape Benoît XVI s’arrêtera à Sainte-Sophie, pour une brève visite, a encore précisé le vicaire apostolique d’Istanbul. Bâtie sous le règne de Justinien et inaugurée en 537, la basilique Sainte-Sophie a été transformée en mosquée en 1453 lors de la conquête d’Istanbul par les Turcs sous le sultan Mehmet II, avant de finalement devenir un musée par ordre d’Atatürk en 1935.

L’évêque latin d’Istanbul a par ailleurs donné quelques précisions sur les étapes du voyage de Benoît XVI à Ankara, Ephèse et Istanbul.

A son arrivée à Ankara, le 28 novembre, Benoît XVI devrait être accueilli non pas par le président turc Ahmet Necdet Sezer, mais par un ministre représentant le gouvernement, le gouverneur de la région et le maire d’Ankara, après une étape au mausolée d’Atatürk. Mgr Pelâtre a affirmé que les organisateurs avaient douté un moment d’une rencontre entre le pape et le chef de l’Etat, mais a confié que, deux jours à peine après l’assassinat du Père Andrea Santoro, « coïncidence ou non », l’annonce avait été faite que le président accueillerait le pape à son arrivée. Cette information serait désormais démentie.

Benoît XVI devrait ensuite rencontrer le corps diplomatique accrédité à Ankara, probablement en présence du Premier ministre. Le lendemain matin, 29 novembre, le souverain pontife se rendra à Ephèse, ville étape de l’apôtre Paul sur la mer Egée au 1er siècle, pour célébrer l’une des deux messes de ce voyage. Il rencontrera les frères capucins d’un couvent religieux, dans le diocèse d’Izmir.

L’après-midi, il se rendra à Istanbul où il ira directement au patriarcat, à la rencontre de Bartholomée Ier, le patriarche oecuménique de Constantinople, notamment pour une prière dans l’église patriarcale St-Georges. Les deux hommes se retrouveront à nouveau toute la matinée du 30 novembre, fête de saint André, le patron du patriarcat, et pourraient alors publier une déclaration conjointe au terme d’une célébration en l’honneur du saint.

Le 30 novembre également, Benoît XVI rencontrera le patriarche arménien apostolique Mesrop II ainsi que l’ensemble des chefs religieux d’Istanbul, l’archevêque syro-orthodoxe, le grand rabbin, le grand mufti d’Istanbul et les représentants des Eglises évangéliques.

Le patriarche grec-orthodoxe et le patriarche arménien apostolique seront présents à la messe du 1er décembre. L’évêque assomptionniste a en outre précisé que, le soir, « les jeunes pourront venir chanter sous la fenêtre du pape dans le jardin de la nonciature ».

Interrogé sur le premier objectif de cette visite – la question oecuménique – Mgr Pelâtre a expliqué que « les catholiques ont fini par comprendre », mais que « le patriarcat ne représente rien pour les autorités turques qui ne comprennent pas bien que le pape vienne exprès pour cela ». Il a ainsi rappelé que « le gouvernement turc conteste encore au patriarcat le titre d’oecuménique ».

Le vicaire apostolique d’Istanbul a aussi fait part de son inquiétude concernant l’accueil du pape par les médias et la population. « Cette semaine, a-t-il expliqué, un roman vient de sortir avec comme sujet l’assassinat de Benoît XVI lors de sa visite à Istanbul ». « C’est triste », a-t-il commenté.

Selon l’évêque catholique, le contexte de la candidature turque pour entrer dans l’Union européenne est dominant. « Bien sûr, Benoît XVI, avant d’être pape, a déclaré qu’il était contre », a expliqué le prélat. Il a cependant noté qu’officiellement, « le Saint-Siège n’a jamais eu un mot contre ». « Les autorités turques ne jugent la valeur des choses que dans la mesure où elles favoriseraient l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne », a encore confié le prélat.

Il a regretté que le cardinal Kasper, « comme l’avait fait Ratzinger à l’époque », ait « dérapé » début juillet en affirmant dans la presse que la Turquie ne devait pas entrer dans l’Europe tant que la liberté religieuse n’y était pas assurée. « Je crois que la visite du pape ne changera pas grand-chose concernant notre situation », a finalement indiqué Mgr Pelâtre. En revanche, s’il y a des progrès vers l’entrée dans l’Union européenne. « cela peut avoir des conséquences positives pour nous, si c’est le contraire, ce peut être négatif pour nous ».

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Author: raffi

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