Le pape Benoît XVI a rendu hommage samedi au dissident russe Andrei Sakharov en estimant que le Prix Nobel de la Paix 1975 était un exemple de personne ayant été capable « d’avoir le courage de dire la vérité », selon l’agence Ansa.
Recevant une délégation de l’Académie des Sciences morales et politiques » de Paris, le pape (qui avait été élu en 1992 au fauteuil de cette académie laissé vacant par la mort en 1989 d’Andrei Sakharov) a estimé que le physicien russe avait fait preuve de sa « liberté intérieure » alors même qu’il était privé de sa liberté extérieure.
Sakharov nous a montré que l’homme « ne peut vivre seulement dans l’extériorité et l’apparence mais qu’il doit développer sa vie intérieure et unir l’être et l’action pour reconnaître (sa) dignité de fils de Dieu appelé à la liberté. »
L’académicien russe (1921-1989) avait créé en 1970 un comité de défense des droits de l’homme qui lui avait valu d’être persécuté par le régime soviétique.
Benoît XVI a devant les académiciens français appelé « les autorités civiles et les personnes qui ont un rôle dans la transmission des valeurs à avoir toujours le courage de de dire la vérité sur l’homme ».