Dans une autre vie, Charles Berberian se réincarnerait-il en chat, lui qui glisse entre les disciplines avec la souplesse du matou? «Loin de moi cette idée affreuse! s’exclame l’artiste. J’ai un chat qui s’appelle Sardine, André-Georges Sardine, noble. Il me dévisage avec tant de dédain, je crois entendre: «Casse-toi, t’es chez moi, esclave!» Moi, je fonctionne en tribu.» Compositeur, chanteur, graphiste, bédéaste… l’éclectique électrise les petits chocs du quotidien avec la douceur crépitante de la fourrure caressée à rebrousse-poil. Dans le vrac de ses dernières publications jaillissent la biographie d’une pionnière du siècle, l’architecte Charlotte Perriand, l’intégrale de Monsieur Jean, héros récurrent qui le révéla avec son compère Dupuy dans les années 90, deux volumes de «Playlist», décryptage de ses amours discographiques, ou encore un petit bijou de comédie musicale, «Tous des chats», etc. Mais avec un flegme oriental venu d’origines grecque et arménienne teinté d’élégance beyrouthine, le sexagénaire ne dédaigne pas de passer pour un dilettante.
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