Bombardements turcs sur le Kurdistan d’Irak

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En dépit des pressions répétées des Américains sur leur allié turc pour qu’il se réfreine d’intervenir dans le Kurdistan d’Irak, qu’Ankara considère toujours comme une base arrrière des rebelles kurdes du PKK qui ont repris leurs opérations militaires dans le sud-est anatolien depuis quelques semaines, la Turquie multiplie les interventions dans la région du nord de l’Irak. Jeudi dernier, les forces turques bombardaient la région, au lendemain même d’une visite d’inspection de responsables kurdes accompagnés d’officiels américains, dont un général de l’armée américaine, chargés justement d’enquêter sur les informations faisant état d’incursions militaires turques au Kurdistan d’Irak. Un berger kurde a été blessé lors de l’attaque qui visait le village de Zawita et quelques autres localités kurdes irakiennes suspectées par Ankara d’abriter des rebelles du PKK. Les autorités turques ont nié les faits, mais les offensives de printemps de l’armée turque contre les rebelles kurdes dans les régions montagneuses frontalières de l’Irak, après la fonte des neiges, sont devenues une habitude chaque année, et il est fréquent que dans leur poussée, les soldats turcs franchissent la frontière turco-irakienne. Dans un geste de bonne volonté, les autorités autonomes du Kurdistan irakien ont récemment mené des opérations contre les combattants du PKK, afin de les empêcher de franchir la frontière pour combattre les soldats d’Ankara en territoire turc. Mais cela ne semble pas suffisant pour Ankara, qui a demandé aux Américains et à leurs alliés kurdes irakiens d’exercer des pressions plus convaincantes sur les rebelles du PKK basés en Kurdistan d’Irak. Après le regain de tension entre les forces turques et les rebelles du PKK dans le sud-est anatolien, Ankara a dépêché quelque 40 000 soldats en renforts dans lezs zones de peuplement kurde, où 220 000 soldats turcs sont déjà déployés pour y faire respecter l’état d’urgence toujours en vigueur, malgré l’arrestation en 1999 du leader du PKK Abdullah Ocalan, emprisonné depuis dans une île-prison au large d’Izmir, qui avait suscité une trêve unilatérale de la part du PKK. Mais ce qui préoccupe le plus Ankara, comme d’ailleurs Téhéran, c’est l’émergence au nord de l’Irak d’une entité politique kurde de facto indépendante de Bagdad qui pourrait jeter les fondations d’un Etat kurde indépendant, donnant ainsi des idées aux populations kurdes de Turquie et d’Iran. Une situation gênante pour les Américains, tiraillés entre leur allié turc au sein de l’Otan et les Kurdes qui sont leurs plus fidèles alliés en Irak.

raffi
Author: raffi

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