Bouclier antimissile américain : trois pays du Caucase démentent avoir reçu une proposition

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Les trois pays du Caucase, l’Azerbaïdjian, la Géorgie et l’Arménie, ont affirmé vendredi n’avoir reçu aucune proposition de Washington sur le déploiement de son bouclier antimissiles dans cette région, a rapporté vendredi l’agence de presse russe Itar-Tass.

Jeudi, l’agence de défense antimissile américaine a dévoilé son intention de choisir l’un des pays du Caucase pour installer un radar dans le cadre de son projet de bouclier antimissiles en Europe centrale.

Le ministère azerbaïdjianais des Affaires étrangères s’est déclaré opposé à ce projet américain, affirmant que l’Azerbaïdjian n’a pas négocié, et ne négocierait pas avec les Etats-Unis sur ce sujet.

Le gouvernement géorgien, quant à lui, a indiqué qu’il n’avait pas été tenu au courant de la proposition de Washington, mais qu’il accepterait de la prendre en considération s’il y en a une. Pour sa part, les autorités arméniennes ont fait savoir que l’Arménie était en train de coopérer avec la Russie en matière de défense aérienne, ce qui s’inscrit dans le cadre du système conjoint de défense aérienne de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

Le projet américain de déployer un radar anti-missile dans le Caucase affecte la sécurité nationale russe, a déclaré vendredi l’ex-commandant de l’armée de l’air russe Anatoli Kornoukov.
« Je ne peux pas dire de quel type de radar il s’agira, si ce sera un radar de surveillance ou sectoriel. Ce sera probablement un radar de surveillance. Quoi qu’il en soit, les régions du Sud de la Russie seront comprises dans son rayon, et cela ne peut qu’inquiéter notre armée », a dit M. Kornoukov cité par l’agence Itar-Tass.

« Plus vraisemblablement les Américains placeront le radar en Géorgie ou en Azerbaidjan, car ces pays peuvent devenir des cibles potentielles de missiles iraniens », a dit M. Kornoukov.

Le directeur de l’agence américaine de défense antimissile, le général de corps d’armée Henry Obering, a déclaré jeudi à Bruxelles que Washington souhaitait baser un radar antimissile dans le Caucase, mais sans préciser quel pays accueillerait cette installation.

Les Etats-Unis ont déclaré que les défenses envisagées ne visaient pas la Russie mais qu’elles étaient destinées à contrer des attaques au missile de pays comme l’Iran.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a une nouvelle fois rejeté dimanche les critiques de Moscou qui conteste le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l’Est.
« Je ne pense pas que de telles déclarations encouragent les relations bilatérales, et nous l’avons clairement précisé », a-t-elle réaffirmé à la chaîne de télévision Fox News.

Mme Rice a notamment évoqué l’article intitulé « Une guerre froide avait largement suffi » que son homologue russe Sergueï Lavrov venait de publier dans le Washington Post.
« Je pense que M. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a tenté de présenter les choses sous un meilleur jour dans l’article qu’il fait publier ce matin dans la presse », a souligné la diplomate, avant de rappeler: « La Russie, ce n’est plus l’Union soviétique, et nous devons bien le reconnaître ».

« C’est un pays différent, et nos relations sont différentes. Nous coopérons avec les Russes sur plusieurs fronts, notamment dans les dossiers nord-coréen et iranien, nous cherchons à prévenir le terrorisme nucléaire, et nous avons beaucoup d’autres domaines de coopération », a relevé la secrétaire d’Etat américaine, ajoutant cependant que Moscou et Washington n’étaient pas toujours « sur la même longueur d’onde ».

Revenant au dossier du bouclier antimissile américain, Mme Rice a rappelé que des représentants russes et américains s’étaient retrouvés à plus de dix reprises pour examiner les projets américains, y compris dans le cadre du Conseil Russie-OTAN.
« Aucun spécialiste compétent ne saurait prétendre qu’une dizaine d’intercepteurs installés en Pologne puissent menacer les milliers d’ogives que compte l’arsenal de dissuasion russe », a souligné la diplomate, avant d’inviter la Russie à coopérer dans le domaine de la défense antimissile.

S’agissant de l’élargissement de l’OTAN, la secrétaire d’Etat américaine a qualifié ce processus de point fort dans l’histoire mondiale après la guerre froide.
« Cela a permis de consolider une Europe démocratique et sécurisée, et la Russie n’a pas à craindre la présence d’Etats démocratiques à ses frontières », a relevé Mme Rice.

raffi
Author: raffi

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