Bras de fer et complots dans la campagne électorale en Géorgie

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Entre accusations de projets d’assassinat et d’autres de coup d’Etat, la campagne électorale en Géorgie en vue de la présidentielle du 5 janvier est marquée par une lutte sans merci entre l’opposition et le pouvoir en place.

Le Parquet général de Géorgie a accusé lundi un proche collaborateur de l’oligarque et opposant géorgien Badri Patarkatsichvili de planifier de renverser le président Mikheïl Saakachvili s’il était réélu.

Dimanche, l’opposition avait de son côté accusé les autorités géorgiennes d’avoir commandité le meurtre de M. Patarkatsichvili auprès d’un chef de guerre indépendantiste tchétchène.

Le député et chef de l’état-major de campagne de M. Patarkatsichvili, Valeri Guelbakhiani, « est soupçonné de complot ayant pour objectif de renverser par la force le régime constitutionnel », a affirmé le vice-procureur général Nikolaï Gvaramia.

« Guelbakhiani va être convoqué au Parquet général pour un interrogatoire en tant que suspect. S’il ne se présente pas, le Parquet général s’adressera au Parlement avec une demande de levée d’immunité », a-t-il dit, appuyant ces accusations par un enregistrement en caméra cachée.

M. Patarkatsichvili a aussitôt dénoncé « une provocation des autorités géorgiennes ».

« En ce qui concerne M. Patarkatsichvili, il n’est pas actuellement qualifié de suspect », a précisé à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Intérieur Chota Outiachvili.

Badri Patarkatsichvili, considéré comme l’homme le plus riche de Géorgie et financier de l’opposition, est en revanche soupçonné par le Parquet général d’avoir voulu renverser le pouvoir au cours des manifestations de l’opposition entre les 2 et 7 novembre réprimées par le pouvoir.

Ces manifestations ont provoqué l’instauration d’un état d’urgence pendant neuf jours et la convocation d’une présidentielle anticipée par M. Saakachvili qui avait démissionné pour y participer.

Sept candidats sont en lice pour la présidentielle, mais la bataille principale sera engagée entre M. Saakachvili et le candidat de la coalition d’opposition Levan Gatchetcheladzé, selon les sondages.

La présidente par intérim Nino Bourdjanadzé a convoqué dans l’après-midi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et a affirmé à l’issue de cette réunion que l’Etat géorgien était « sérieusement menacé » par une déstabilisation.

Les chaînes de télévision géorgiennes ont diffusé lundi des images filmées en caméra cachée de conversations entre M. Guelbakhiani et un responsable du ministère de l’Intérieur Erekle Kodoua.

Dans une de ces conversations, « Guelbakhiani dit à Kodoua que le 6 janvier (le lendemain de l’élection), il y aura des troubles massifs et demande à Kodoua d’arrêter le ministre de l’Intérieur Vano Merabichvili », a affirmé le vice-procureur.

« Le 23 décembre 2007, Erekle Kodoua m’a demandé de le rencontrer et je l’ai reçu à Londres. Les autorités géorgiennes ont monté une provocation contre moi. J’ai déjà donné l’ordre à mes avocats d’informer Scotland Yard des pressions qu’exercent sur moi les autorités de Géorgie », a assuré M. Patarkatsichvili.

M. Guelbakhiani a lui aussi rejeté ces accusations, en déclarant à la chaîne privée Mze : « il n’était pas question d’un coup d’Etat. Il s’agissait (dans cette conversation) de la possibilité de faire sortir les gens dans la rue le 6 janvier ».

Dimanche, les chaînes de télévision géorgiennes avaient diffusé un autre enregistrement compromettant accordé selon eux par un chef de guerre tchétchène, Ouveïs Akhmadov.

Ce dernier affirme avoir reçu en été 2005, d’un ancien responsable du ministère géorgien de l’Intérieur une commande pour éliminer M. Patarkatsichvili et a transmis aux médias un enregistrement audio de sa conversation avec ce responsable, Guïa Dguebouadzé.

Le parquet géorgien a dénoncé « une provocation » de la part de l’opposition, affirmant avoir ouvert une enquête pour en découvrir les organisateurs.

raffi
Author: raffi

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