Bush refuse à nouveau de nommer les massacres des Arméniens « génocide »

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Le président George W. Bush a encore refusé de nommer les massacres et les déportations de 1915 « génocide », parlant à la place d’une « des horribles tragédies du 20e siècle ». Il a pourtant cité une étude indépendant de l’ICTJ qui a conclu que les massacres de Arméniens « incluaient tous les éléments d’un génocide », comme défini par la convention des Nations unies en 1948.
Pour Bush, cette étude apporte une contribution significative vers l’approfondissement de notre compréhension de ces événements. Pour l’Assemblée arménienne de l’Amérique, sa déclaration constitue une reconnaissance implicite du génocide arménien.
« ça a été une tragédie pour toute l’humanité et le monde ne doit jamais l’oublier », a déclaré Bush dans son message du 24 avril aux Arméniens. « Nous pleurons ce terrible chapitre de l’histoire et reconnaissons qu’il a été une source de douleur pour tous les personnes en Arménie et pour tous ceux qui croient en la liberté, la tolérance, la dignité et en la valeur de chaque vie humaine. »
« Les générations d’Arméniens qui vivent en Arménie, Amérique et autour du globe ont réussi à outrepasser leur souffrance et à préserver fièrement leur culture, tradition et religion. C’est une leçon pour l’humanité », a-t-il ajouté.
Les organisations arméno-américaines ont rapidement déploré le fait que Bush continue à ne pas utiliser le terme de génocide pour faire référence aux massacres de 1915-1918.
« Nous sommes profondément déçus que le président n’ait pas correctement caractérisé la tentative d’annihilation de notre peuple », a déclaré Hirair Hovnanian, à la tête de l’Assemblée arménienne d’Amérique, dans un communiqué.
« Les arméno-américains apprécient que le président Bush se joigne aux Arméniens du monde entier en se prononçant à cette occasion solennelle, mais regrettent profondément qu’il ne tienne pas ses engagements et sa promesse de clarté morale, en reconnaissant le génocide arménien », a affirmé dans un communiqué Aram Hamparian, à la tête du comité national arménien d’Amérique.
La position de Bush reflète celles des administrations américaines qui se sont succédées. Il ne souhaite pas dégrader les relations stratégiques que le pays entretient avec la Turquie.
Bush n’a pas voulu contrarier Ankara, malgré une pétition récente lui demandant de reconnaître le génocide et qui a recueilli la signature de plus de 200 membres du congrès américain à la veille de la commémoration du 91e anniversaire du génocide.
Certains de ces législateurs ont contribué au passage de deux résolutions pro-arméniennes en septembre dernier. Selon des sources arméno-américaines, les leaders de la majorité républicaine du congrès ont indiqué à la Maison Blanche qu’ils bloqueraient tout projet de loi sur le génocide. Cela expliquerait pourquoi le projet de loi n’a toujours pas été discuté.
L’administration de Bush a pour sa part indiqué : « Notre politique consiste à encourager le Turquie a faire la lumière sur les sujets qui ont été tabous pendant des générations dans le pays ».
En février 2005, l’ambassadeur américain en Arménie, John Evans, avait déclaré dans un discours prononcé en Californie que « le génocide arménien était le premier génocide du 20e siècle ». Mais l’administration de Bush avait rapidement corrigé la remarque d’Evans.

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Author: raffi

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