Dans un message posté sur Facebook le 18 avril, Seta Papazian, présidente du collectif Van dénonce la « désactivation » par les modérateurs de Facebook de 4 messages qu’elle a postés. Rien dans le contenu de ces messages, qui ont pour point commun de dénoncer le négationnisme du génocide arménien et de rappeler le combat pour la justice, ne justifie cette censure. La direction de Facebook n’a pas donné d’explication. Nous publions la réaction de Séta Papazian:
Gros questionnement ce matin : les modérateurs de ce réseau social comprennent-ils le français ?
On a beau chercher, on ne voit pas ce qui dans ces posts a pu motiver leur suppression au prétexte qu’ils ne correspondraient pas aux standards de la communauté. Cinq de nos publications ont été désactivées dans la nuit :
- Le post sur la pétition lancée par les Arméniens de Belgique demandant que le négationnisme qui frappe le génocide arménien soit inclus dans la loi anti-négationniste qui va être votée le 24 avril (!) à Bruxelles car il en a été exclu de manière insultante pour les descendants des victimes (post faisant l’objet d’un nouvel examen à notre demande).
- Le post sur la rencontre hier soir du ministre des Affaires étrangères d’Arménie avec les présidents d’associations arméniennes de France (post définitivement refusé après avoir fait l’objet d’un nouvel examen à notre demande).
- Le post sur notre alerte concernant la manifestation négationniste du Comité Talaat Pacha ce samedi 20 à Strasbourg (post définitivement refusé après avoir fait l’objet d’un nouvel examen à notre demande).
- Le post relayant un article de presse sur les députés LREM menacés de mort par les milieux nationalistes turcs après la publication du décret d’Emmanuel Macron inscrivant dans le calendrier républicain, le 24 avril comme Journée de commémoration du génocide arménien en France (post définitivement refusé après avoir fait l’objet d’un nouvel examen à notre demande).
- Le post relayant la campagne « Never Forget – Armenian Genocide » qui s’affiche en larges panneaux sur certaines routes aux États-Unis (post faisant l’objet d’un nouvel examen à notre demande).
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En fait, si, on voit trop bien ce qui relie tous ces posts : notre critique de la négation du génocide arménien ; et le combat pour la justice menée par les Arméniens du monde entier. À moins d’une semaine du 24 avril, Journée de commémoration du génocide arménien, on assiste là à une offensive des milieux ultra-nationalistes et négationnistes qui signalent nos publications. À moins que cela ne soit l’oeuvre des modérateurs eux-mêmes, la Turquie étant l’un des pays où ce fameux réseau social délocalise justement sa modération… La suppression du post concernant le MAE d’Arménie échappe à cette analyse. À moins que la simple photo d’un représentant d’Arménie ne donne de l’urticaire aux haineux d’Ankara et de Bakou.
Écoeurement maximum face à cette politique de FB alors que des milliers de pages négationnistes, haineuses et racistes envers les Arméniens pullulent sur sa plateforme.
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