Le président français Jacques chirac s’est déclaré « un peu inquiet » de la situation au Liban dans quelques mois, estimant que l’attitude du Hezbollah dépendrait « beaucoup » des négociations avec l’Iran, principal soutien de la milice chiite libanaise.
« A mon avis il n’y aura pas de problème pendant trois ou quatre mois parce que tout de même le Hezbollah est un peu diminué… Un peu », a déclaré le président français au Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero, au cours d’un aparté filmé par les caméras de télévision en marge du 6e sommet entre l’Europe et l’Asie (Asem) à Helsinki et diffusé dimanche soir par les télévisions françaises.
« Mais dans trois, quatre, cinq mois, ça peut être dangereux. Je suis un peu inquiet pour l’avenir », a ajouté M. Chirac. « Ca dépendra beaucoup des négociations avec l’Iran », a-t-il ajouté, apparemment en référence aux pourparlers en cours sur le programme nucléaire iranien.
Paris a décidé de participer avec 2.000 militaires au renforcement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui doit compter jusqu’à 15.000 hommes. L’Espagne y contribue avec 1.100 soldats.
« C’était très important qu’il y ait l’Europe et les puissances musulmanes, en particulier d’Asie, et donc ça c’est c’est positif, » a également dit M. Chirac, en référence à la présence au sein de la Finul renforcée de Casques bleus d’Indonésie, de Malaisie et de Turquie.