Le gouvernement a sélectionné le tout premier avion de combat qu’il envisage d’acquérir pour les forces armées arméniennes, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Davit Tonoyan.
« Je peux le dire ainsi: le choix a déjà été fait et certains problèmes financiers et techniques sont en train d’être résolus », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
En juin, le Premier ministre Nikol Pashinian s’est photographié dans le cockpit d’un avion de combat russe Sukhoi Su-30SM stationné à la base aérienne d’Erebuni à Erevan. Les médias russes ont rapporté par la suite qu’Erevan était en train de négocier avec Moscou l’achat de cet avion sophistiqué.
Le mois dernier, des médias ont annoncé que la Suède avait proposé de vendre à l’Arménie des jets plus légers JAS 39 Gripen fabriqués par la société aérospatiale suédoise Saab.
Tonoyan n’a pas nié ces informations. « Il n’y a pas de décision concernant le Gripen pour le moment », a-t-il déclaré. « Il y a une autre offre sur la table d’un autre partenaire qui est très sérieusement envisagée, et une décision sera prise très prochainement concernant ces acquisitions. »
Le ministre a laissé entendre que l’offre avait été faite par la Russie. Mais il n’est pas entré dans les détails.
Le quotidien « Kommersant », basé à Moscou, a affirmé en juin qu’un accord russo-arménien signé en 2012 prévoyait la livraison d’au moins 12 Su-30SM à l’Arménie mais que la partie arménienne ne les avait pas reçus en raison de « difficultés financières ». Le journal indique que Moscou espère maintenant parvenir à un accord avec le nouveau gouvernement arménien sur la mise en œuvre de cet accord portant sur plusieurs millions de dollars « le plus rapidement possible ».
L’armée de l’air arménienne se compose actuellement d’une quinzaine de biréacteurs Su-25 de basse altitude conçus pour des missions air-sol.
Le Su-30SM peut effectuer un plus large éventail de tâches militaires avec des armes à longue portée et à guidage de précision. Il s’agit d’une version plus avancée d’un avion de combat plus lourd mis au point par la société Sukhoi à la fin des années 1980. L’armée russe a commandé le premier lot d’aéronefs de ce type en 2012.
Tonoyan a d’abord confirmé les plans d’Erevan d’acquérir des avions de combat «multirôles» en août. L’armée arménienne, a-t-il déclaré à des responsables militaires, en a besoin, car « aucun système de missile ne peut remplacer leur capacité en termes de flexibilité et de résilience ».
Tonoyan a fait ces commentaires plus d’une semaine après sa visite à Moscou et sa rencontre avec un cadre supérieur de Rosoboronexport, l’exportateur d’armes russe géré par l’État.
