Chronologie de 42 ans de relations difficiles entre la Turquie et l’UE

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L’ouverture hier lundi 3 octobre des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, est une nouvelle étape de la « longue marche » de la Turquie vers l’Europe :

12 septembre 1963 : Signature à Ankara d’un accord d’association entre la Turquie et la CEE prévoyant l’établissement d’une union douanière progressive, comme étape intermédiaire vers l’adhésion de la Turquie à la Communauté européenne.

1980-1986 : L’accord d’association est « gelé » à la suite du coup d’Etat militaire en Turquie.

14 avril 1987 : La Turquie pose officiellement sa condidature à l’UE.

18 décembre 1989 : La Commission rejette cette demande, considérant que l’adhésion de la Turquie pose des problèmes économiques et politiques.

6 mars 1995 : Conclusion d’un accord d’union douanière entre l’Union européenne et la Turquie: suppression des droits de douanes et instauration d’une coopération économique plus étroite et d’un dialogue politique.

15 juillet 1997 : La Commission européenne recommande que l’UE entame des négociations d’adhésion en 1998 avec cinq pays d’Europe de l’Est et Chypre, excluant la Turquie. – 12-13 déc: A Luxembourg, la Turquie, officiellement écartée, est invitée à participer, sous certaines conditions, à une Conférence européenne. Ankara annonce la rupture du dialogue politique avec l’UE.

12 mars 1998 : La Turquie boycotte la Conférence européenne, réunissant à Londres les Quinze et 11 pays candidats à l’adhésion à l’UE.

23 juillet 1998 : la Turquie présente une série de propositions visant à « approfondir les relations Turquie-UE dans le contexte de son adhésion à part entière ».

10 déc 1999 : : A Helsinki, les Quinze accordent à la Turquie le statut de candidat, sans préciser de date pour l’ouverture de négociations, tout en lui demandant d’améliorer les droits de l’Homme et ses performances économiques.

4 décembre 2000 : Les Quinze s’accordent à Bruxelles sur un « partenariat d’adhésion » avec la Turquie en adoptant un texte convenant à Ankara et à Athènes tout en définissant la route à suivre par la Turquie en matière notamment de droits de l’Homme.

17 mars 2001 : Le gouvernement adopte un « programme national » de mesures politiques et économiques.

3 octobre 2001 : Le parlement adopte 34 amendements constitutionnels, notamment une plus large utilisation du kurde dans la vie publique et l’abolition de la peine de mort sauf en temps de guerre et pour crimes terroristes.

Août 2002: Les députés adoptent un train de réformes cruciales, dont l’abolition de la peine de mort, l’octroi de droits culturels à la minorité Kurde et de plus larges droits syndicaux pour les travailleurs.

9 octobre 2002 : La Commission européenne salue « les progrès considérables  » de la Turquie mais estime qu’elle « ne remplit pas pleinement les critères politiques » qui permettraient d’engager des pourparlers formels d’adhésion.

13 décembre 2002 : Au sommet de Copenhague, les dirigeants européens repoussent à décembre 2004 toute décision sur l’ouverture de négociations d’adhésion.

23 janvier 2003 : Le Parlement turc adopte une nouvelle série de réformes pro-européennes qui devraient permettre à d’anciens parlementaires kurdes, emprisonnés en Turquie pour des activités séparatistes, d’être rejugés.

5 novembre 2003 : La Commission européenne considère qu’en dépit des efforts déployés par Ankara, beaucoup reste à faire sur le plan des réformes politiques et que l’absence de règlement à la division de Chypre « pourrait devenir un obstacle sérieux » à la candidature de la Turquie.

26 septembre 2004 : Le Parlement turc entérine une réforme du code pénal, jugée cruciale par Bruxelles pour l’ouverture des négociations.

1er octobre 2004 : Paris, puis Vienne en décembre, se prononcent en faveur d’un référendum national sur la candidature turque.

6 octobre 2004 : Feu vert de la Commission européenne à l’amorce de négociations d’adhésion avec la Turquie, sans toutefois garantir l’entrée d’Ankara dans l’Union, et qui ne pourra intervenir avant 2014.

17 décembre 2004 : A Bruxelles, les 25 dirigeants de l’UE entérinent un accord global sur les négociations d’adhésion avec la Turquie à partir du 3 octobre 2005. Ils obtiennent un engagement d’Ankara à signer d’ici là un protocole modifiant son accord d’association avec l’UE, afin de tenir compte de l’entrée en mai dernier de dix nouveaux pays, dont la République de Chypre.

29 juillet 2005 : Ankara signe l’extension aux nouveaux membres de l’accord d’union douanière Turquie-UE, tout en stipulant que ce geste « ne signifie en rien une reconnaissance de la République de Chypre ».

28 septembre 2005 : Le Parlement européen se prononce pour l’ouverture le 3 octobre des négociations d’adhésion de la Turquie, mais demande à Ankara de reconnaître le génocide arménien et la République de Chypre avant toute éventuelle accession à l’UE.

raffi
Author: raffi

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