L’UE a « deux mois » pour « éviter une crise grave » avec la Turquie, qui refuse toujours d’ouvrir ses ports aux navires chypriotes, a déclaré mercredi 6 septembre 2006 le ministre des Affaires étrangères finlandais Erkki Tuomioja, dont le pays préside l’UE.
« Nous avons encore deux mois pour voir si on peut éviter une crise grave dans notre relation avec la Turquie », a indiqué M. Tuomioja à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.
La Turquie a répété qu’elle n’avait pas l’intention d’ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l’Union européenne et la crainte de voir compromise sa demande d’adhésion à l’UE.
« C’est malheureux mais ce n’est pas nouveau », a déploré le ministre finlandais.
La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d’Ankara qui étend son union douanière avec l’UE aux dix Etats entrés dans l’UE en 2004, dont Chypre.
Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n’appliquent donc pas cet accord à Chypre.
Les 25 devraient se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de Bruxelles sur la Turquie prévu le 24 octobre.