Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat a déclaré mardi accepter une proposition du président chypriote (grec) Tassos Papadopoulos de le rencontrer pour relancer les discussions, sous la médiation de l’ONU, destinées à trouver une solution à la division de l’île.
« Nous accueillons favorablement cette offre », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Nicosie-nord (turc), tout en estimant que les tête-à-tête devaient se reproduire sur une base régulière pour obtenir un résultat concret.
« Il sera très difficile de parvenir à une solution sur les questions soulevées depuis l’an dernier en une seule rencontre », a estimé le président de la RTCN (République turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par la Turquie).
Il a toutefois qualifié la proposition chypriote-grecque de « lueur d’espoir pour sauver le processus (de règlement) de l’Onu ».
La date de la rencontre n’a pas encore été fixée, a souligné M. Talat en réponse à une question, mais indiqué que M. Papadopoulos avait proposé « la fin du mois » dans son courrier qui lui est parvenu.
« Plusieurs autres mesures » sont encore nécessaires pour faire avancer le processus de négociations, a ajouté le leader chypriote-turc, sans détailler.
Cette initiative survient un an après la conclusion par MM. Papadopoulos et Talat, le 8 juillet 2006, d’un accord cadre pour reprendre les négociations en vue d’une solution basée sur le principe d’une fédération bi-zonale et bi-communautaire.
Aucune avancée substantielle n’a pu être enregistrée depuis.
Chypre est divisée depuis 1974, quand l’armée turque a occupé le tiers septentrional de l’île.
Vendredi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait exhorté les dirigeants chypriotes grecs et turcs à s’engager activement dans la recherche d’une solution définitive.