L’Union européenne a qualifié d' »encourageante » et de « signe très positif » la rencontre entre les dirigeants chypriote Tassos Papadopoulos et chypriote-turc Mehmet Ali lundi à Nicosie.
Les deux hommes se sont rencontrés sous les auspices de l’ONU pour la première fois depuis le rejet en avril 2004 par les Chypriotes-grecs d’un plan onusien de réunification de l’île.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a qualifié ce geste d' »encourageant », au cours d’une conférence de presse à Helsinki.
« Cette rencontre est la première en deux ans. C’est un signe très positif », s’est félicité de son côté le Premier ministre finlandais Matti Vahanen, dont le pays préside l’UE.
L’Union européenne, a précisé M. Barroso, s’associe à la reprise du dialogue sous l’égide de l’ONU pour un règlement de la question chypriote.
L’île est divisée depuis l’invasion de sa partie nord par la Turquie en 1974.
Un tel règlement « faciliterait énormément les négociations de l’UE avec la Turquie », qui ne reconnaît pas la république de Chypre, même si « les deux questions ne sont pas strictement liées », a dit M. Barroso.
La Turquie est candidate à l’adhésion à l’UE. Les négociations ont été ouvertes en octobre 2005, mais elles sont parasitées par le refus d’Ankara de respecter l’extension d’un accord douanier avec l’UE aux dix Etats, dont Chypre, entrés dans l’Union en 2004.
Les dirigeants européens ont une nouvelle fois averti la Turquie des conséquences sur les négociations de son entêtement.
« Nous maintenons nos engagements et en même temps nous demandons à la Turquie de respecter les siens. De façon générale, les négociations se passent bien. Mais si le protocole additionnel (sur l’accord douanier, dit d’Ankara) n’est pas appliqué, les répercussions seront graves », a prévenu M. Barroso.