La République de Chypre a annoncé jeudi qu’elle rejetait l’offre d’Ankara d’ouvrir « un grand port » turc aux navires chypriotes grecs pour éviter une suspension de ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne.
« Nous avons clairement dit à l’UE que ce n’était pas négociable », a déclaré le ministre chypriote des Affaires étrangères George Lillikas. « La Turquie a entamé des négocations d’adhésion avec l’UE à la condition qu’elle applique d’ici un an le protocole (étendant son union douanière). Elle ne l’a pas fait », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, la nouvelle proposition turque « bafoue l’UE parce qu’elle est dépourvue de tout contenu sérieux ». « Nous attendons des membres de la Commission européenne qu’ils défendent les décisions unanimes et contraignantes de l’Union », a encore dit M. Lillikas, qualifiant l’offre turque de « provocation ».
« Le gouvernement turc a encore fait une promesse sous conditions à la présidence européenne, qui porte uniquement sur une réalisation partielle de ses obligations », a ajouté M. Lillikas.