Premier dans l’indice de corruption, dernier en termes de liberté de la presse et de démocratie dénonce le média d’opposition Meydan TV.
Une délégation spéciale du Comité contre la torture (CPT) du Conseil de l’Europe a mené une enquête cruciale sur la conformité de l’Azerbaïdjan avec les recommandations formulées après leur visite de 2020. L’objectif principal était d’évaluer le traitement des détenus par les forces de l’ordre, en examinant spécifiquement les allégations de torture et de mauvais traitements.
Les conclusions publiées ont mis en évidence des problèmes alarmants au sein du système judiciaire azerbaïdjanais, soulignant l’absence de progrès dans le traitement des allégations de torture. Les personnes responsables de ces actes resteraient impunies, ce qui témoigne de lacunes systémiques dans le processus d’enquête.
L’appel international à la libération des prisonniers politiques a pris de l’ampleur lorsque l’administration Biden a souligné l’urgence d’une libération immédiate et inconditionnelle d’individus comme Elchin Mammad, un détenu azerbaïdjanais.
Cependant, malgré des libérations sporadiques, la situation des droits de l’homme en Azerbaïdjan ne s’est guère améliorée. Les rapports d’organisations réputées telles que Human Rights Watch ont continué à faire état de préoccupations concernant les détentions arbitraires et la suppression des voix critiques, indiquant des défis persistants à la liberté d’expression et d’association.
Les piètres performances de l’Azerbaïdjan dans les indices mondiaux reflètent également la gravité de sa situation. L’indice de perception de la corruption de Transparency International place le pays parmi les plus bas, tandis que son classement dans l’indice de démocratie le qualifie de gestion « autoritaire ». Ces classements, ainsi que les restrictions imposées à la liberté des médias, ont suscité de vives critiques de la part de divers organismes internationaux.
La mise en œuvre d’une nouvelle loi sur les médias en Azerbaïdjan a déclenché un tollé de la part de Reporters sans frontières, qui a souligné le contrôle accru exercé sur le secteur des médias, ce qui a eu pour effet d’étouffer encore davantage la liberté journalistique. Le déclin de la liberté de la presse dans le pays a été accentué dans les classements mondiaux de la liberté de la presse, où l’Azerbaïdjan s’est retrouvé parmi les pays les moins performants.
Les résolutions du Conseil de l’Europe préconisent des réformes visant à améliorer les procédures judiciaires et administratives, soulignant les difficultés persistantes du système juridique azerbaïdjanais. Toutefois, la lenteur des progrès dans la mise en œuvre de ces résolutions a continué à susciter des inquiétudes quant à l’État de droit et à l’équité des procès dans le pays.
En outre, des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International ont souligné l’absence de progrès significatifs dans les enquêtes sur les crimes de guerre et la persistance de la discrimination à l’égard des femmes en Azerbaïdjan.
Les autorités azerbaïdjanaises ont contesté ces affirmations, affirmant l’existence de libertés démocratiques et rejetant les rapports comme étant sans fondement et provocateurs, une position qui contredit les preuves présentées par de nombreuses entités internationales.
Alors que la surveillance mondiale s’intensifie, la divergence persistante entre les récits officiels et les évaluations internationales souligne la nécessité de réformes tangibles pour défendre les libertés fondamentales et la justice dans le pays.
How does Azerbaijan look in the eyes of international organizations?