Communiqué des trois partis

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Le 3 octobre 2005 à Luxembourg les 25 Ministres des Affaires Etrangères de l’Union européenne vont ouvrir officiellement les négociations d’adhésion de la Turquie. Tout au long de l’été, la non-reconnaissance de Chypre par la Turquie aura été le prétexte à la mise en scène d’un psychodrame pour un éventuel report de cette date.

Finalement le cynisme politico-économique aura eu raison de la volonté pourtant si fortement exprimée par le gouvernement français. Les 25 Etats de l’Union, y compris la France, Chypre et la Grèce, se contenteront de « regretter la position turque » dans le communiqué final du Sommet du 3 octobre.

Cette nouvelle reculade, faisant suite à celle du 17 décembre 2004, ne doit pas masquer l’autre scandale de l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, celui de l’absence de reconnaissance par cette dernière du crime de génocide commis contre les populations arméniennes de l’Empire Ottoman.

Aurait-on accepté d’engager la construction européenne avec l’Allemagne si elle n’avait pas reconnu le génocide des juifs et fait amende honorable ?

Un sondage Louis Harris/Ayp FM, d’avril 2004, rappelait que 80% des Français jugeaient indispensable la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. Or, rare sont les diplomates qui en ont tenu compte.

L’ensemble des partis politiques français a demandé au gouvernement, lors du débat à l’Assemblée Nationale du 14 octobre 2004, d’intégrer ce point comme une exigence incontournable. Force est de constater que c’est le contraire qui se dessine actuellement avec l’aval de la France.

Dans sa déclaration du 15 décembre 2004, le Parlement européen avait exigé de la Commission européenne qu’elle intègre la reconnaissance du génocide arménien dans la feuille de route fixée à la Turquie. Rien n’a encore été fait et bien au contraire, les Européens semblent céder au chantage permanent exercé par la Turquie.

Plus de 300 députés ont voté devant l’Assemblée Nationale le 17 novembre 2004, pour que les négociations d’adhésion ne s’ouvrent pas avec la Turquie tant qu’elle n’aura pas reconnu le génocide arménien. Faut-il en conclure que la diplomatie française ne tient aucun compte de sa représentation nationale ?

Face à la trahison des instances européennes et plus particulièrement de la Commission, face à l’attitude indigne des gouvernements européens, face au discours à géométrie variable de la France, les citoyens français d’origine arménienne sont révoltés.

Le 3 octobre 2005, à l’appel des trois partis politiques arméniens (FRA Dachnaktsoutioun (Socialiste), ADL Ramgavar (droite libérale) et PSD Hentchakian (Social-démocrate), les Arméniens seront à Luxembourg pour protester contre cet autre scandale, celui de l’ouverture des négociations d’adhésion qui favorise un Etat génocidaire et négationniste comme la Turquie.

Venu de toute l’Europe, les participants entendent donner un carton rouge à la Turquie qui n’a pas encore sa place dans le concert des états européens, un carton rouge aux gouvernements de l’Union Européenne qui ne défendent plus l’aspiration des peuples d’Europe à la Justice et à la mémoire.

raffi
Author: raffi

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