Le Conseil présidentiel irakien a approuvé l’exécution du bras droit de Saddam Hussein, Ali Hassan al-Majid, dit Ali « le chimique », condamné à mort pour le massacre de Kurdes.
En 2006 et 2007, le Haut tribunal pénal irakien chargé de juger les crimes commis sous le régime de Saddam Hussein a condamné à mort sept personnes, parmi lesquelles quatre ont déjà été exécutées, dont le président déchu.
— SADDAM HUSSEIN, qui a dirigé le pays de 1979 jusqu’à la chute du régime en avril 2003, a été condamné à mort le 5 novembre 2006 pour le massacre de 148 villageois chiites à Doujaïl, en représailles à une attaque contre le convoi présidentiel en juillet 1982.
Il a été pendu le 30 décembre 2006. Sa mort a mis fin à toutes les poursuites qui avaient été engagées contre lui, en particulier dans le procès Anfal, où il était jugé pour génocide contre la population kurde.
— Trois autres co-accusés également condamnés à mort pour leur responsabilité dans le massacre de Doujaïl ont été exécutés:
BARZAN IBRAHIM AL-HASSAN (al-Tikriti), l’un des trois demi-frères du président déchu et son conseiller présidentiel, et AWAD AHMED AL-BANDAR, ex-président du tribunal révolutionnaire et adjoint du chef du cabinet de Saddam, ont été pendus le 15 janvier 2007.
TAHA YASSINE RAMADAN, l’ancien vice-président irakien a été pendu le 20 mars 2007.
— Trois responsables de l’ancien régime ont été condamnés à la peine capitale le 24 juin 2007 pour leur responsabilité dans la répression de la rébellion kurde, la campagne Anfal de 1987/1988, qui a fait plus de 180.000 morts. La sentence a été confirmée en appel le 4 septembre 2007. Selon la loi irakienne, les trois condamnés auraient dû être pendus 30 jours après la confirmation de la peine:
ALI HASSAN AL-MAJID, cousin de Saddam et surnommé « Ali le Chimique » pour avoir commandé le bombardement au gaz de la ville de Halabja. Il était alors le chef d’état-major pour le nord de l’Irak. Il a été chargé d’exécuter l’ordre donné par Saddam de réprimer les Kurdes.
HUSSEIN RACHID AL-TIKRITI, directeur adjoint des opérations militaires, accusé d’avoir activement participé à la campagne de répression.
SULTAN HACHEM AL-TAI, ancien ministre de la Défense et commandant sur le terrain de l’opération Anfal, il prenait ses ordres auprès d' »Ali le Chimique ».