Hayots Achkhar, Hayastani Hanrapetoutioun, Jamanak-Erevan, Aravot et 168 Jam accordent une abondante couverture à la conférence de presse d’Alexandre Arzoumanian, chef de la campagne de Lévon Ter-Petrossian, qui a relevé que les élections pourraient d’ores et déjà être considérées comme truquées, tant le nombre des infractions à la législation électorale est élevé. Il a attiré l’attention sur un décret du PM datant du 4 décembre qui risque de jouer un rôle capital dans les élections du 19 février. Par ce décret, un département auprès du gouvernement a été fondé, chargé d’étudier les lettres et les demandes des citoyens. A première vue, il n’y a rien de particulier dans cette création, mais il existe des preuves, selon M. Arzoumanian, que ce département est en train de collecter les demandes d’aide financière émanant des couches défavorisées qui sont généralement satisfaites. M. Arzoumanian affirme s’être adressé par téléphone à ce département en se présentant comme un étudiant désireux d’obtenir une assistance financière. Il lui a été demandé de se présenter avec une pièce d’identité pour remplir une fiche détaillée… La distribution de pots-de-vin est donc effectuée, selon lui, au niveau de l’Etat. S’agissant du refus de Ter-Petrossian de prendre part à des interviews télévisées, M. Arzoumanian a relevé qu’il ne voyait pas l’utilité de participer à des interviews qui rappellent des interrogatoires. Interrogé sur les résultats du sondage de l’opinion publique mené par « Gallup » qui ne donnent à Ter-Petrossian que 5%, Alexandre Arzoumanian a indiqué que dans les pays totalitaires comme l’Arménie les citoyens avaient peur d’exprimer une opinion politique.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse