Le ministre syrien de l’Information Mohsen Bilal a assuré dimanche que le président Bachar al-Assad n’avait pas évoqué avec les responsable turcs une éventuelle action militaire turque contre des bases du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak.
« La question d’une éventuelle action militaire turc contre le PKK n’a pas été évoquée lors des entretiens du président Assad avec les responsables turcs », a indiqué M. Bilal dans des déclarations publiées par l’agence officielle Sana.
Mercredi, le président syrien en visite à Ankara avait dit soutenir une éventuelle intervention de l’armée turque en Irak contre les positions du PKK, jugeant qu’une telle opération découlerait d’un « droit légitime » de la Turquie.
« Nous soutenons les décisions qui sont à l’ordre du jour du gouvernement turc en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et les activités terroristes », avait dit M. Assad lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül.
Il avait fait ces déclarations alors que le parlement turc donnait son feu vert à des opérations militaires contre les bases du PKK dans le nord de l’Irak.
Vendredi, il avait précisé au journal turc Radikal que le problème n’avait pas de solution purement militaire. « Il ne peut y avoir de résultat sans le soutien d’efforts politiques », a-t-il dit.
Le ministre syrien s’est dit « étonné » que « certains médias et responsables aient déformé les propos du président Assad en Turquie ».
« Pour la Syrie, la solution politique est le meilleur moyen de régler les conflits », selon M. Bilal.
« La Syrie et la Turquie sont convenues de combattre le terrorisme. Elles affirment le droit des Etats à défendre leurs citoyens face au terrorisme. C’est un droit garanti par les lois internationales », a-t-il ajouté.