Dati à la Culture : un affront aux amis de l’Arménie

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La formation du nouveau gouvernement lance un mauvais premier message aux amis de l’Arménie avec la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture. Les meilleurs choses ont une fin : il ne s’est pas passé 24 heures entre les félicitations adressées par le CCAF à Gabriel Attal, réputé proarménien, aux fonctions de Premier ministre, et l’arrivée de cette élue proche de Bakou à la tête de cette administration au rôle ô combien stratégique sur les questions liées aux droits de l’Homme, à la défense du patrimoine national et international, à l’Histoire et à l’éthique. Autant de domaines auxquels les Français d’origine arménienne, descendants des victimes du génocide de 1915, sont particulièrement sensibles, du fait du négationnisme de la Turquie, du nettoyage ethnique et culturel qui vient de frapper le Haut-Karabakh et des menaces que fait peser l’Azerbaïdjan, poussé par Erdogan, sur ce qu’il reste de l’Arménie.
On ne s’étonnera dès lors pas que l’accession à ces responsabilités de cette membre du Conseil d’administration de l’Association des amis de l’Azerbaïdjan (AAA), considéré comme le « principal instrument » de la diplomatie du caviar en France, soit mal perçue par les sympathisants de l’Arménie. D’autant que la Maire du 7e, dont on ne compte plus les prises de position en faveur du régime dictatorial d’Aliev, a fait montre d’une discrétion éloquente sur le sort tragique que réserve aux Arméniens ses amis au pouvoir à Bakou. Elle a certes voté la résolution du Conseil de Paris, faisant des habitants de l’Artsakh des citoyens d’honneur de la capitale, qui a recueilli l’unanimité. Mais il s’agissait d’une position de groupe, résultant de l’engagement fort de son parti en faveur du Haut-Karabakh, dans le sillage d’un large consensus sur tous les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat autour de la cause arménienne. Quel crédit accordé dès lors à cette posture ?
Tout le monde a certes le droit de changer d’avis. Et il n’est pas impossible que le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh, avec ses 100 000 réfugiés, juste cent ans après le génocide de 1915, ait ouvert les yeux de la signataire de cette tribune publiée dans Le Figaro le 18 avril 2016, demandant à François Hollande « d’intervenir auprès de l’ONU en faveur de l’Azerbaïdjan, dans le conflit qui l’oppose à l’Arménie ».
Il est en tout état de cause pour le moins choquant que cette personnalité controversée, mise en examen pour corruption passive et à la proximité jamais démentie avec le régime dictatorial et corrupteur d’Azerbaïdjan ait été promue à ce poste. Ce qui ne peut être considéré à ce stade que comme un affront aux engagements traditionnels de la France envers l’Arménie.

Ara Toranian
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La rédaction
Author: La rédaction

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