Dans son point de presse du lundi 12 octobre, le prote parole du minustère de la défense d’Arménie a souligné que les forces azéries ne respectaient pas la trêve conclue le 10 octobre à Moscou et poursuivaient leurs attaques au nord et au sud du Karabagh. Le ministère arménien, dont le dernier bilan ajoute 45 noms de soldats arméniens tués à la liste trop longue des soldats tués sur le front depuis le 27 septembre, a récusé les déclarations de Bakou selon lesquelles les forces de Bakou n’auraient fait que répliquer aux attaques arméniennes. Il affirme que les forces arméniennes avaient dû repousser des attaques très violentes des forces azéries à Talish comme à Hadrout, en précisant que, contrairement à ce que laissaient entendre certains media, comme Euronews, ces deux localités restaient sous contrôle arménien.
Dans ce contexte, les modalités pratiques prévues par la trêve humanitaire conclue à Moscou ne peuvent être envisagées. La Croix rouge internationale (CICR) a réaffirmé qu’il fallait une cessation totale des hostilités pour procéder à un échange des corps et des prisonniers par les parties en conflit. Chaque partie se rejette la responsabilité de la poursuite des combats. Mais du côté arménien, où la volonté de négociation est plus manifeste, on accuse la Turquie d’encourager son allié azéri à poursuivre les combats, en vue de s’imposer à la table des négociations à venir. On attribue aussi les réticences de l’Azerbaïdjan à se complaire aux termes de l’accord de cessez-le-feu à sa crainte de devoir révéler l’ampleur des pertes subies dans les rangs de l’armée azérie. C’est l’autorité même du clan Aliev au pouvoir à Bakou depuis plus de 30 ans qui s’en verrait menacée. Si les forces arméniennes dressent un bilan quotidien des civils tués et des pertes dans leurs rangs – hélas sous-évaluées selon les observateurs -, qui selon leurs données seraient bien inférieures à celles infligées à l’ennemi – qui se chiffreraient à plus de 3 000 soldats tués selon Erevan -, les forces azéries pour leur part, ne donnent aucun chiffre concernant leurs soldats tués au front. L’armée de Bakou se contente de dresser le bilan des civils azéris tués, se vante d’avoir neutralisé des milliers de soldats arméniens, mais se garde bien de chiffrer les pertes dans les rangs azéris.
De violents combats autour de Hadrout et Talish, qui restent sous contrôle arménien
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