Sa mort a été discrète, comme sa vie. Et seuls quelques-uns de ses proches ont assisté mercredi 8 juillet à la messe funéraire qui a été célébrée à l’Eglise Saint-Jean Baptiste de la rue Jean Goujon à Paris. Pourtant cet originaire de la région d’Ourfa, dont toute la famille a été anéantie au moment du génocide, a joué un rôle important dans le réveil arménien des années 70. Le docteur Jean Kilédjian avait notamment milité dans sa jeunesse à l’Union des Etudiants Arméniens d’Europe. Il avait également participé aux fondations de Libération arménienne et du mensuel Hay Baykar, auxquels il avait notamment prêté dés 1973 les locaux de sa société pendant plusieurs années.
Toujours élégant, ne se départissant quasiment jamais de sa cravate, cet ingénieur chimiste de formation et de profession avait recommencé ses études à 30 ans… pour devenir médecin. Très attaché à la cause arménienne, acteur et grand témoin des débuts du réveil arménien des années 70, il était présent à toutes les mobilisations de la communauté. Et ce, tout en vouant un véritable culte à la discrétion, dont il avait fait un art de vivre, jusqu’à la fin…