Les médiateurs d’Arménie et d’Artsakh ont publié une déclaration commune appelant les gouvernements des pays impliqués dans la résolution du conflit et les acteurs internationaux à utiliser tous les moyens diplomatiques possibles.
Comme le rapporte l’Armenpress, la déclaration se lit comme suit:
« La seule route reliant l’Artsakh à l’Arménie et au monde est bloquée depuis deux jours maintenant. La circulation des personnes et des biens a été délibérément arrêtée, 120 000 personnes – enfants, personnes âgées, femmes et hommes de l’Artsakh sont pris dans un piège existentiel.
En raison du blocus, 1 100 personnes, dont plus de 270 enfants, ne peuvent pas rentrer dans leurs foyers. Les patients qui ont besoin de soins médicaux urgents ne peuvent pas être transportés en Arménie pour y recevoir des soins professionnels. Les approvisionnements en nourriture et en médicaments ont été interrompus.
La vie, la santé, les moyens de subsistance, la libre circulation, l’éducation et d’autres droits vitaux et inaliénables de 120 000 personnes sont en danger.
Hier, à 18 heures, la partie azerbaïdjanaise a également coupé l’approvisionnement en gaz de l’Artsakh. Et ce, dans le contexte d’un froid hivernal intense. Une fois encore, en utilisant l’outil de la catastrophe humanitaire, qui a été testé en mars de cette année. Les gens sont privés de chauffage et d’eau chaude, les institutions médicales sont incapables de fournir des soins de santé primaires, le processus éducatif en Artsakh est arrêté.
Afin de « garantir » la liberté du rassemblement des « écologistes » azerbaïdjanais qui bloquent une route vitale, de nouvelles forces de « militants » en civil sont acheminées par bus depuis le côté azerbaïdjanais. En outre, il existe des preuves irréfutables de la présence de membres des services spéciaux azerbaïdjanais parmi les personnes qui bloquent la route. La majorité des participants à ce rassemblement sont des représentants d' »organisations non gouvernementales » fonctionnant uniquement aux frais de l’État.
Parallèlement, la propagande haineuse à l’encontre des Arméniens remplit également ses fonctions de manière constante, maintenant le niveau de haine dans la société azerbaïdjanaise.
Jour après jour, la machine de propagande de l’État, par le biais de la presse azerbaïdjanaise et des plateformes sociales, intensifie les déclarations visant à susciter la colère et la haine de la société azerbaïdjanaise à l’égard des forces russes de maintien de la paix également.
Une analyse sommaire de tous ces faits depuis le début du mois de décembre et des cas précédents de bombardements et d’intimidation de civils révèle à un observateur indépendant les véritables objectifs de la politique d’État de l’Azerbaïdjan, à savoir l’expulsion des Arméniens de l’Artsakh et l’extermination de la population arménienne par une crise humanitaire.
Dans une telle situation, afin d’empêcher un nouveau génocide, nous appelons les gouvernements des pays impliqués dans le règlement du conflit et les acteurs internationaux à utiliser toutes les mesures diplomatiques possibles pour mettre fin au blocus de l’Artsakh et rétablir l’approvisionnement en gaz afin d’arrêter la catastrophe humanitaire imminente et de garantir les droits des personnes vivant en Artsakh. Source Armenpress
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
