A Bakou comme à Erevan, on a opposé un démenti officiel jeudi 14 décembre aux déclarations d’un responsable arménien selon lequel Washington accueillerait le mois prochain une rencontre des ministres des affaires étrangères d’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, et d’Arménie, Ararat Mirzoyan. Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken devait accueillir une telle rencontre le 20 novembre, mais Bakou avait décliné l’invitation, en signe de protestation contre les déclarations jugées pro-arméniennes de James O’Brien, l’assistant au Secrétariat d’Etat pour l’Europe et l’Eurasie. Dans un geste de bonne volonté, O’Brien avait rencontré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et Bayramov à Bakou la semaine dernière, pour leur transmettre le message de Blinken selon lequel il “aspirait à recevoir les ministres des affaires étrangères Bayramov et Mirzoyan bientôt à Washington ”. “L’Azerbaïdjan a accepté l’offre des Etats-Unis concernant la tenue d’une rencontre des ministres des affaires étrangères là-bas en janvier ”, avait déclaré Edmon Marukian, ambassadeur arménien itinérant arménien, lors d’une intervention télévisée dans la soirée de mercredi. Il avait alors exprimé l’espoir que Mirzoyan et Bayramov puissent finaliser le traité de paix arméno-azéri en cours d’élaboration. Le ministère arménien des affaires étrangères a démenti les déclarations de Marukian, en précisant que “s’il y a un accord sur la rencontre, nous le rendrons public”, selon les termes d’une porte-parole du ministère, citée par le Service arménien de RFE/RL. Bakou a insisté, de son côté, sur le fait que les deux parties n’étaient toujours pas convenu d’une date et d’un lieu pour la prochaine rencontre de leurs ministres de affaires étrangères. S’exprimant lors d’un point de presse quotidien mercredi, le porte parole du Département d’Etat américain, Matthew Miller, s’est gardé de donner une date pour la rencontre annoncée des ministres sous l’égide de Blinken à Washington. Devant les journalistes, Miller a déclaré : “Nous continuerons à travailler avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour faire avancer le processus. Nous continuons à penser que la paix est possible si les deux parties sont désireuses de la conclure ”.
