Les accords russo-arméniens signés en 2013 et 2014 ont rendu plus difficile pour les régulateurs arméniens des services publics la possibilité de réduire les prix du gaz naturel, a expliqué hier le ministre de l’Énergie, Garegin Baghramian.
Ce dernier a affirmé que c’est la raison pour laquelle les prix n’ont pas diminué depuis que le coût du gaz russe importé par l’Arménie est passé de 189 dollars à 165 dollars par millier de mètres cubes en 2015.
Les accords russo-arméniens ont empêché la Commission de réglementation des services publics (CRSP) de rendre le gaz moins cher pour les ménages arméniens et les entreprises à l’époque, a ajouté Baghramian, qui travaillait depuis quinze ans pour l’organisme de réglementation.
Le ministre a admis par la même occasion que les prix en détail avaient chuté après que Gazprom a facturé son tarif pour l’Arménie à 150 dollars par millier de mètres cubes en 2016. Gazprom a facturé à l’Allemagne et aux autres acheteurs européens de gaz russe plus de 200 dollars par millier de mètres cubes.
Un contrat d’approvisionnement russo-arménien fixant le prix actuel du gaz est valable jusqu’à la fin de l’année. Le gouvernement arménien et Gazprom ont négocié un nouvel accord.
Baghramian a répété que le gouvernement souhaitait une nouvelle baisse du prix du gaz russe. Erevan espère également que les Russes accepteront la réglementation du CRSP.
Jusqu’à présent, Gazprom n’a donné aucune indication sur le fait qu’il était prêt à baisser davantage le prix ou au moins à le maintenir inchangé.
Le directeur général du réseau gazier arménien Gazprom, Hrant Tadevosian, a déclaré lundi que le géant russe pourrait augmenter le prix bientôt. Tadevosian pense que son entreprise fonctionne à perte pour une deuxième année consécutive.