Les trois chaînes de télévision basées à Gumri, la deuxième plus grande ville d’Arménie, ont indiqué qu’elles ne couvriront que les informations liées à la campagne électorale. Dans le passé, cela signifiait suivre en particuler les candidats et partis pro-gouvernementaux.
Cette nouvelle intervient alors que l’opposition a protesté contre les prix prohibitifs de campagnes fixés par la télévision publique arménienne et les réseaux privés basés à Erevan. Les leaders de l’opposition ont affirmé vendredi que les prix variant entre 80 000 drams (220 USD) et 130 000 drams par minute ont été dicté par le gouvernement afin de réduire l’accès de l’opposition aux médias. Les chaînes de télévisions affirment de leur côté que les taux sont seulement basés sur les prix du marché.
Selon le code électoral d’Arménie, toutes les chaînes télévisées et stations radios devaient rendre public leurs tarifs de campagne depuis lundi. Aucune des trois chaînes de Gumri et de la région de Shirak n’a respecté ce délai. « Selon la loi, ces chaînes télévisées ne pourront pas faire de propagande lors de la campagne électorale », a déclaré Sayat Minasian, président d’une commission électorale locale.
Au moins deux des chaînes étaient clairement conscientes de ce fait et manqueront donc délibérément une rare occasion de gagner des revenus supplémentaires. Shant TV n’a donné aucune explication, alors que Tsayg a évoqué des « valeurs morales ».
