La police arménienne a arrêté et interrogé au cours des dernières semaines des dizaines d’hommes qui sont, selon elle, des personnalités criminelles majeures.
Des détentions brèves ont été signalées dans plusieurs régions d’Arménie et à Erevan. Cependant, personne n’a apparemment pour l’heure été clairement inculpé pour un quelconque crime.
Selon une déclaration de la police, dans la province du nord-ouest de Shirak, un « voleur » et une douzaine d' »autorités criminelles », termes couramment appliqués pour parler de patrons du crime de l’ex-Union soviétique, ont été arrêtés pour avoir été soupçonnés de divers crimes, ou avoir résisté aux ordres des policiers. Les agents ont également perquisitionné le domicile de 14 personnes.
Toujours d’après la police, une trentaine d’autres personnes ont été arrêtées dans le sud de la province d’Ararat. Elles auraient également été libérées peu de temps après.
La police a également mené une opération similaire dans la province du nord de Tavush. Elle a communiqué que les policiers avaient eu des conversations «préventives» avec des individus ayant un casier judiciaire ou d’autres liens avec la pègre afin de prévenir d’éventuels crimes.
Des arrestations « préventives » ont également été effectuées dans deux autres provinces arméniennes : Aragatsotn et Syunik. À Erevan, un «voleur» non nommé par la police a été interpellé lundi pour un interrogatoire.
Par ailleurs, Andranik Harutiunian, personnage réputé pour ses crimes, également connu sous le nom de «Masivtsi Andik», a été tué par balle à Erevan mardi soir. Le Comité d’enquête arménien a rapidement ouvert une enquête pénale sur le décès de cet homme âgé de 46 ans. Il n’avait signalé aucune arrestation hier après-midi.
La police avait déjà procédé à de telles détentions massives en juin 2018. Elles avaient été ordonnées par Valeri Osipian, alors nouveau chef du service de la police nationale nommé à la suite de la Révolution de velours d’avril à mai 2018.